Madagascar: tension persistante et absentéisme marquent la session parlementaire à Tsimbazaza

Absentéisme et tension persistent : la session parlementaire à Tsimbazaza peine à susciter l'engagement des députés.

Alors que la fin de la session parlementaire approche, le face-à-face entre le gouvernement et le parlement reste curieusement absent de l'agenda des deux Chambres. Cette session ordinaire du Parlement a été caractérisée par un faible taux de participation des députés aux séances qui se déroulent à Tsimbazaza. En effet, ces derniers jours, on peut encore les compter sur les doigts de la main. La Chambre basse, chargée de rassembler les 151 députés élus dans tout le pays, peine à mobiliser un nombre significatif de participants. Depuis le mois de mai, date du début de la session, Tsimbazaza a rencontré de nombreuses difficultés pour réunir la moitié des élus. Il est évident que les députés travaillent au ralenti depuis plusieurs semaines.

Cette situation est largement attribuée à la tension qui a pollué les relations entre Mahazoarivo et Tsimbazaza depuis décembre dernier. Les observateurs notent que le courant ne passe toujours pas entre ces deux cercles du pouvoir politique. Cette tension persistante à l'Assemblée nationale est exacerbée par le comportement de Christine Razanamahasoa, présidente de l'Assemblée nationale. Lors des deux principales réunions entre l'exécutif et les députés au cours de cette session, elle brillait par son absence. Sa non-présence lors de l'ouverture de la présentation du bilan du gouvernement Christian Ntsay en mai dernier a été remarquée, alors qu'elle était en mission aux Seychelles. Au début de ce mois, son absence a également été remarquée lors du débat avorté entre le gouvernement et les députés. La majorité a décidé de reporter la réunion en raison de son absence. À ce jour, aucune date n'a été fixée pour la reprise de cette discussion.