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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurAndriamihaja Rafanomezantsoa

Madagascar, urgence démocratique : réforme électorale en vue.

Partis politiques et organisations de la société civile unissent leurs forces pour exiger une session extraordinaire urgente. L'enjeu : réformer le code électoral et la nationalité malgache avant l'échéance électorale imminente.


Une demande pressante émane de partis politiques et d'organisations de la société civile, tous unis dans leur appel à la tenue imminente d'une session extraordinaire. Depuis près de deux semaines, l'idée d'une telle session se profile à l'horizon, suscitant à la fois le soutien et l'opposition du régime en place. Parmi les fervents défenseurs de cette initiative, Transparency International - Initiative Madagascar se joint à l'appel, soulignant l'urgence d'une telle rencontre, notamment en raison de l'échéance électorale qui approche à grands pas.


Le rendez-vous parlementaire revêt une importance cruciale, avec pour principaux sujets à l'ordre du jour la réforme du code électoral et celle du code de la nationalité malgache. Les membres de la Chambre basse prévoient déjà de débattre de ces enjeux essentiels. Selon l'article 76 de la Constitution, l'Assemblée nationale peut être réunie en session extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé, par décret du président de la République pris en Conseil des ministres, à l'initiative du Premier ministre ou à la demande de la majorité absolue des membres composant l'Assemblée nationale.


Les voix en faveur de cette session spéciale se font entendre avec insistance. Le RPSD, représenté par Benja Urbain Andriantsizehena, estime qu'il reste amplement de temps pour une telle initiative, en vue d'améliorer le code électoral et d'assurer des élections démocratiques. D'un autre côté, le professeur Ange Andrianarisoa du parti AREMA souligne que certaines modifications du code électoral sont nécessaires pour garantir la paix et des élections justes, afin d'éviter tout bain de sang potentiel. Pour sa part, Ketakandriana Rafitoson, leader du TI-IM, soutient que "le temps est encore suffisant pour effectuer la réforme du code électoral. Tout dépend de la volonté des dirigeants." Transparency International – Initiative Madagascar insiste particulièrement sur la limitation des dépenses électorales.


Cependant, les partisans du régime se concentrent davantage sur la nécessité de réviser le code de la nationalité malgache, en particulier en se référant à l'article 42. Le député d'Ampanihy, Idealson Keron, affirme qu'une proposition de loi a déjà été déposée par le député Lova de Betafo concernant cette question. La présidente de l'Assemblée nationale a également exhorté le Gouvernement et les députés à agir rapidement pour réviser le code de la nationalité malgache, qui est actuellement caduc, afin de mettre fin aux polémiques lors de la dernière session. Néanmoins, dans le contexte actuel, la tenue de cette session se révèle être un enjeu budgétivore, d'autant plus que l'absentéisme record des députés lors de la dernière session ordinaire suscite des inquiétudes.

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