L'élection présidentielle, un événement majeur dans le calendrier politique d'un pays, est souvent l'occasion de tensions et de turbulences. À Madagascar, le Collectif des 11 candidats à l'élection présidentielle s'est activement engagé dans une série de réunions et d'interventions publiques pour mettre en avant leurs préoccupations et appels à l'action.
Dans un récent rassemblement à l'hôtel du Louvre, situé à Antaninarenina, le Collectif a réitéré son désir ardent de maintenir le premier tour de l’élection présidentielle, prévu pour le 9 novembre. Malgré les défis contextuels, ce groupe est déterminé à éviter toute forme de crise pouvant découler de cette élection.
Le porte-parole du Collectif, Roland Ratsiraka, membre éminent du parti Malagasy Tonga Saina (MTS), a souligné plusieurs points préoccupants. Il a insisté sur le fait que la période préélectorale actuelle est entachée de violations constitutionnelles et d'obstacles à une pré-campagne équitable. Il a pointé du doigt les allégations de favoritisme envers Andry Rajoelina, la validation contestée de sa candidature, et la constitution du gouvernement collégial par la HCC comme des motifs d'inquiétude. Plus préoccupant encore, la mise en doute de la neutralité et de l'impartialité de l'administration publique, essentielle pour garantir des élections équitables.
Une des accusations graves concerne les tactiques administratives visant, selon Ratsiraka, à entraver les campagnes des concurrents du président sortant. Un exemple concret serait le blocage des autorisations de vol pour les hélicoptères des candidats, entravant ainsi leurs mouvements et campagnes sur le terrain.
Face à ces défis, le Collectif n'a pas seulement l'intention de s'exprimer et de protester. Ils envisagent une série de rencontres dans les jours à venir, impliquant une gamme diversifiée d'acteurs nationaux. Roland Ratsiraka plaide pour une large concertation réunissant les 11 candidats, des députés, le FFKM, la société civile, les syndicats, et toutes les forces vives du pays. L'objectif est clair : élaborer une stratégie concertée pour garantir le bon déroulement des élections et trouver une solution durable pour Madagascar.
Enfin, parmi les réformes proposées, Roland Ratsiraka a mis en avant la nécessité de refonder la CENI. Il préconise également la création d'une Cour électorale Spéciale, sur le modèle de celle mise en place en 2013. Ces réformes, selon lui, pourraient constituer un pas vers des élections plus transparentes et justes.
En conclusion, Madagascar est à un carrefour politique, et le Collectif des 11 candidats espère jouer un rôle clé pour orienter le pays vers un avenir plus prometteur, démocratique et stable. Leur appel à l'unité, à la transparence et à l'intégrité est un signe encourageant pour l'avenir politique de Madagascar.
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