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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Maintirano : Deux barrages reconstruits, ouvrent la voie à la reprise agricole

Dans le district de Maintirano, au cœur de la région Melaky, une étape importante vient d’être franchie pour l’agriculture locale. Les travaux de réhabilitation et de rénovation de deux infrastructures hydrauliques majeures sont désormais terminés. Réalisés par le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MINAE) dans le cadre du projet AD2M, avec l’appui financier du Fonds international de développement agricole (FIDA), ces chantiers concernent deux plaines agricoles stratégiques : Veromanga et Marefilaly. La finalisation de ces ouvrages marque la remise en service d’un accès à l’eau déterminant pour les cultures, et permet aux agriculteurs de reprendre leurs activités dans des conditions jugées satisfaisantes. La réception officielle des travaux s’est déroulée du 14 au 18 novembre 2025, concluant une séquence technique et administrative attendue sur le terrain. Dans la continuité de cette relance hydraulique, le MINAE supervise également la construction d’une route rurale de 22 kilomètres destinée à désenclaver les zones de production et à faciliter la circulation des produits agricoles.

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Des infrastructures réhabilitées dans deux plaines clés du Melaky

Les travaux achevés portent sur deux barrages situés dans le district de Maintirano. Le premier ouvrage est implanté dans la plaine de Veromanga, dans la Commune rurale de Veromanga. Cette plaine irrigable couvre 160 hectares. Le second barrage se trouve dans la plaine de Marefilaly, sur le territoire de la Commune de Marohazo. Il dessert une zone agricole nettement plus étendue, évaluée à 1 600 hectares. Ces deux infrastructures sont conçues pour alimenter en eau des parcelles cultivées, et leur remise en état répond à une nécessité centrale pour les exploitations des communes concernées.

Le fait que les travaux soient terminés indique que les structures de retenue et de distribution de l’eau sont désormais opérationnelles. Dans les plaines concernées, l’irrigation constitue un élément essentiel du calendrier cultural. Quand les barrages sont en bon état, les agriculteurs peuvent organiser les mises en culture et sécuriser la croissance des plantes, au lieu de dépendre exclusivement des conditions hydriques naturelles. La réhabilitation vise ainsi à restaurer une organisation agricole plus stable, en redonnant aux usagers la maîtrise d’un facteur déterminant de production.

La plaine de Veromanga, avec ses 160 hectares irrigués, représente un périmètre important pour les villages qui en dépendent. La plaine de Marefilaly, à l’échelle de 1 600 hectares, correspond pour sa part à une zone de production structurante pour la commune rurale de Marohazo. La surface cumulée des deux périmètres, 1 760 hectares, donne la mesure de l’enjeu : l’accès régulier à l’eau concernait un territoire déjà exploité, mais qui retrouvait ici les moyens techniques de fonctionner pleinement.

Les opérations réalisées par le MINAE dans le cadre de l’AD2M sont décrites comme une réhabilitation et une rénovation. Cette formulation englobe à la fois la remise en état de structures existantes et l’amélioration de certains éléments pour qu’ils soient durables. L’objectif, explicitement associé à la reprise de la production, s’appuie sur une idée simple : une plaine irriguée n’est productive que si l’ouvrage hydraulique soutient l’ensemble du système agricole. La fin des travaux permet aujourd’hui aux deux plaines de retrouver ce soutien.

Sur le plan local, l’achèvement du chantier signifie un retour à une infrastructure au service des collectifs d’agriculteurs. Les barrages ne sont pas seulement des équipements techniques, ce sont aussi des biens communs. Leur requalification change les conditions de travail, refonde la possibilité de cultiver, et rend de nouveau accessible une ressource nécessaire aux activités rurales. Dans une région où l’agriculture s’organise autour des plaines, cette finalisation représente un signal fort de relance.

Le projet AD2M, une intervention du MINAE financée par le FIDA

Les deux chantiers de Maintirano s’inscrivent dans le projet AD2M. Celui-ci est mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, qui en assure le pilotage opérationnel. Le financement provient du Fonds international de développement agricole. Cette articulation est mise en avant pour expliquer la capacité du projet à conduire des travaux d’ampleur dans des zones rurales.

Le rôle du MINAE se traduit par la supervision technique et institutionnelle des chantiers. En tant qu’acteur public, le ministère garantit la réalisation des travaux, depuis l’identification des besoins jusqu’à la remise des infrastructures. L’AD2M sert de cadre à cette intervention, fournissant les objectifs, les modalités et la structuration des actions sur le terrain. L’intervention publique vise ainsi à remettre en état des barrages déjà intégrés dans la vie agricole locale, en les rendant à nouveau fonctionnels.

Du côté du FIDA, le financement inscrit les travaux dans une politique de soutien au développement rural. Le recours à un bailleur international donne la possibilité de mobiliser les ressources nécessaires à la réhabilitation et à la rénovation des ouvrages. L’ampleur des périmètres irrigués et la nature même des infrastructures exigent un investissement conséquent. Le FIDA apporte donc un appui financier qui permet au projet de se concrétiser sur le terrain.

L’achèvement des travaux dans les plaines de Veromanga et de Marefilaly illustre une étape visible de l’AD2M. Le projet ne se résume pas à une intention, mais se manifeste par des ouvrages livrés et validés, capables de soutenir l’activité agricole. Dans un contexte rural, ce type d’action publique est souvent évalué par sa capacité à produire des effets directs sur la production. Ici, la remise en service d’infrastructures d’irrigation répond à cette attente, en rendant possibles la reprise des cultures et un usage régulier de l’eau.

La mention explicite du projet et du financement dans la communication autour des barrages souligne par ailleurs une logique de partenariat. Le ministère, responsable de la mise en œuvre, inscrit son action dans une coopération où les financements externes s’appuient sur les priorités nationales. Cela reflète une manière de conduire des politiques rurales : associer des acteurs internationaux au développement d’infrastructures locales, tout en gardant une maîtrise d’ouvrage nationale.

En ce sens, l’AD2M se présente comme un outil de relance des capacités productives dans la région Melaky. Le chantier terminé à Maintirano vient confirmer que ce cadre de projet est pleinement opérationnel. Il ouvre aussi la perspective d’une continuité, dans laquelle les infrastructures livrées doivent désormais être utilisées et maintenues dans le temps par les acteurs locaux.

Les agriculteurs en première ligne pour la gestion et l’entretien

L’un des aspects centraux de l’opération concerne l’organisation locale autour des barrages. Les bénéficiaires immédiats sont les agriculteurs membres des Associations d’Usagers de l’Eau de quatre fokontany de la commune rurale de Marohazo. Il s’agit de Namoasy, Ambatovaky, Beteno et Madosomby. Ces associations reçoivent les ouvrages réhabilités et prennent en charge leur entretien.

Le fait que les AUE assurent elles-mêmes l’entretien donne aux infrastructures un ancrage communautaire. Les barrages et les canaux d’irrigation fonctionnent dans une logique collective : l’accès à l’eau implique des règles partagées, un calendrier d’utilisation et une surveillance régulière de l’état des ouvrages. En confiant l’entretien aux usagers eux-mêmes, le projet cherche à garantir que les travaux resteront efficaces à long terme.

Dans la pratique, cette prise en charge signifie que les agriculteurs deviennent les gestionnaires du quotidien. Ils veillent à ce que les infrastructures restent fonctionnelles, que les canaux ne se dégradent pas, et que l’eau continue à circuler correctement. C’est un choix qui met l’accent sur la responsabilité des bénéficiaires, plutôt que sur une dépendance permanente aux interventions extérieures. Ce mode d’organisation souligne l’importance de l’appropriation locale, car les infrastructures n’ont de valeur que si elles sont entretenues par ceux qui les utilisent.

Les fokontany concernés sont présentés comme les principaux utilisateurs de l’infrastructure irriguant la plaine de Marefilaly. Leur implication est logique : ils sont les premiers à constater les effets concrets de la réhabilitation et les premiers à subir une éventuelle dégradation future. La gestion collective par les AUE s’inscrit donc dans un intérêt direct des agriculteurs, qui ont besoin de la stabilité de l’irrigation pour planifier leurs campagnes et sécuriser leurs récoltes.

Cette dynamique de gestion locale contribue aussi à renforcer la cohésion autour de la ressource en eau. Dans une zone rurale, la capacité à s’accorder sur l’usage d’une infrastructure partagée est déterminante. Les associations d’usagers offrent une structure qui facilite l’organisation interne et la prise de décision. Le texte indique clairement qu’elles existent, qu’elles sont reconnues comme bénéficiaires et qu’elles ont désormais un rôle actif dans la durabilité des ouvrages.

Autrement dit, la réhabilitation ne se limite pas à reconstruire des barrages. Elle s’accompagne d’un transfert de responsabilités vers les exploitants. Cette articulation entre un chantier public et une gestion communautaire est décrite comme la garantie que les infrastructures restaurées resteront utiles aux plaines agricoles, grâce à l’entretien et à la gestion locale.

Réception technique de novembre 2025 et perspectives pour la production

Les ouvrages ont fait l’objet de visites techniques et d’une réception officielle du 14 au 18 novembre 2025. Cette période de contrôle a permis d’évaluer la qualité des travaux et de valider la conformité des infrastructures. Les barrages réhabilités sont jugés conformes, ce qui signifie que les travaux peuvent être considérés comme achevés et que les installations sont prêtes à être utilisées.

La réception technique constitue une étape symbolique et pratique. Symbolique, puisque l’infrastructure est officiellement remise aux bénéficiaires et que la fin des travaux est actée. Pratique, parce qu’elle atteste que les ouvrages répondent aux exigences attendues et peuvent soutenir l’irrigation des plaines. À ce stade, la reprise agricole devient possible sans attendre une nouvelle intervention, et les agriculteurs peuvent reprendre leur activité dans des conditions conformes aux objectifs initiaux du chantier.

Les surfaces concernées par ces barrages, 160 hectares à Veromanga et 1 600 hectares à Marefilaly, retrouvent une capacité d’irrigation fonctionnelle. Le texte évoque explicitement la reprise de la production agricole. Ce retour à l’activité repose sur la disponibilité de l’eau et sur le fonctionnement rétabli des équipements. Pour les agriculteurs, cela veut dire la possibilité de replanifier des cultures et d’exploiter pleinement les périmètres irrigables que les barrages desservent.

Les effets attendus de la réhabilitation sont détaillés. La reprise des cultures doit améliorer les conditions de vie des populations rurales. Elle doit renforcer l’autosuffisance alimentaire, c’est-à-dire favoriser une production capable de répondre davantage aux besoins locaux. Elle doit aussi augmenter les rendements, ce qui suppose une meilleure stabilité des récoltes grâce à l’eau. Enfin, un accent particulier est mis sur la durabilité de la production en zone rurale, en s’appuyant sur la stabilité hydrique et sur l’entretien assuré localement.

Ces objectifs sont présentés comme les conséquences directes de l’infrastructure réhabilitée. Une irrigation maîtrisée réduit les risques pour les cultures et offre aux agriculteurs une base plus sûre pour travailler. En retrouvant des ouvrages conformes, les usagers disposent d’un cadre propice à la continuité de la production, ce qui est nécessaire pour que les améliorations annoncées se matérialisent dans la durée.

La période de mi-novembre 2025 marque donc un moment charnière. Elle clôt un chantier et ouvre, dans le même temps, une nouvelle phase d’utilisation. Les barrages, désormais conformes, sont remis en service pour soutenir les cycles de production. L’enjeu, pour les agriculteurs et leurs associations, est que cette reprise soit stable et qu’elle se traduise effectivement par les améliorations attendues en termes de conditions de vie, d’autosuffisance, de rendements et de durabilité.

Une route rurale de 22 km pour désenclaver les zones de production

La réhabilitation des barrages n’est pas la seule intervention en cours dans le district de Maintirano. Le MINAE supervise également la construction d’une route rurale de 22 kilomètres. Cette route doit relier la Route nationale tertiaire 19 à Beteno. L’objectif annoncé est multiple : faciliter le transport des produits agricoles, permettre l’approvisionnement des zones enclavées, améliorer l’accès aux marchés et encourager les échanges commerciaux.

Ce chantier routier vient compléter la réhabilitation hydraulique. Les plaines irriguées peuvent reprendre la production, mais leur développement dépend aussi de la capacité à acheminer les récoltes et à recevoir des biens nécessaires à la vie quotidienne. Une route rurale contribue à réduire l’isolement, en créant un passage régulier entre les zones de production et les axes de circulation existants. Elle s’inscrit dans une logique de désenclavement, présentée comme indispensable pour soutenir la dynamique agricole.

Le lien vers Beteno est mentionné comme un point d’arrivée stratégique. En reliant ce fokontany à la RNT 19, la route ouvre un accès direct à un réseau de transport plus large. L’ouvrage vise à sécuriser les trajets de transport, à faciliter l’arrivée des véhicules de collecte, et à rendre la circulation plus fluide entre les zones rurales et les points de distribution. Ce maillage est conçu pour accompagner le retour à la production agricole désormais permis par les barrages.

L’objectif de faciliter l’accès aux marchés est particulièrement important pour l’agriculture. Une production accrue, rendue possible par l’irrigation, trouve tout son sens lorsqu’elle peut être écoulée. La route est ainsi présentée comme un outil de valorisation de la production agricole. Elle doit permettre aux agriculteurs d’atteindre plus facilement les lieux d’échange, et aux produits de sortir des zones rurales où ils sont cultivés. Le texte insiste aussi sur la dimension commerciale, en évoquant le renforcement des échanges.

L’approvisionnement des zones enclavées constitue un autre volet de l’intervention. Les routes ne servent pas uniquement à exporter des récoltes. Elles permettent aussi de faire entrer des marchandises, de soutenir les échanges et de rapprocher les communautés rurales des circuits de distribution. Dans le cas présent, la route rurale répond à cette double nécessité, en facilitant à la fois la sortie des produits et l’arrivée des biens essentiels.

En réunissant la réhabilitation des barrages et la construction de la route rurale, le MINAE met en avant un ensemble d’actions cohérentes. L’eau retrouvée dans les plaines de Veromanga et de Marefilaly soutient la relance des cultures. La route de 22 kilomètres, en cours de construction, doit soutenir la circulation des produits et l’ouverture des zones rurales. Les deux volets convergent vers un même objectif : améliorer les conditions de vie et assurer une production durable dans le district de Maintirano.

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