La décision du gouvernement de transition malien de reporter le référendum constitutionnel prévu pour le 19 mars soulève des interrogations quant à une possible prolongation de la transition.
Le report du référendum constitutionnel au Mali divise les opinions. Certains voient cela comme une sage décision due aux difficultés d'organisation, tandis que d'autres s'inquiètent d'un possible allongement de la transition. Le gouvernement a affirmé que l'échéance butoir pour le retour à l'ordre constitutionnel restait une priorité absolue, mais certains craignent que les divisions liées au projet constitutionnel ne nuisent à la stabilité du pays. Des organisations d'observation électorale proposent de fixer une nouvelle date pour le référendum d'ici à la fin juin pour éviter tout report de la présidentielle prévue en février 2024.
Moussa Mara, ancien Premier ministre et membre du parti Yelema, ne prend ni le parti des autorités actuelles ni celui de l'opposition, mais préconise une vigilance active pour accompagner le processus de transition. Aboubacar Sidick Fomba, président du parti ADPM et membre du Conseil national de transition, est satisfait de la décision de reporter le référendum constitutionnel, qui est conforme aux priorités actuelles, notamment la sécurisation du territoire et les réformes nécessaires avant les élections. Il souligne également que le retour à l'ordre constitutionnel reste une volonté manifeste des autorités de la transition.
Amadou Koita, ancien ministre et porte-parole du Cadre des partis et regroupement politiques pour le retour à l'ordre constitutionnel, déplore le report du référendum et l'absence de préparation logistique pour respecter les délais de la transition. Il demande l'abandon pur et simple du référendum et insiste sur la nécessité d'organiser les autres scrutins intermédiaires et la présidentielle selon le chronogramme présenté par le gouvernement.