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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurRavoavahy Raharimalala

Mobilisation à Sciences Po : Arrestations et perturbations lors des examens finaux

La mobilisation propalestinienne a provoqué une vive tension à Sciences Po Paris, perturbant le déroulement des examens finaux. Deux étudiants ont été interpellés après une tentative de blocage de l'école, tandis que les forces de l'ordre ont multiplié les interventions sur l'ordre de la préfecture de police. La mobilisation a culminé avec un rassemblement de soutien place de la République, mettant en lumière les liens controversés de Sciences Po avec les institutions israéliennes.



Blocage et arrestations

La série d'événements a commencé le 6 mai avec l'évacuation de tentes installées par le comité Palestine Sciences Po, un groupe militant déterminé à bloquer les activités académiques de l'établissement pour attirer l'attention sur la situation à Gaza. . Mardi matin et en début d'après-midi, les forces de l'ordre sont intervenues à deux reprises rue Saint-Guillaume pour démanteler les tentatives de blocage. Vers 9h30, deux étudiants ont été interpellés pour rébellion, participation à une manifestation en dissimulant leur visage, et participation à un attroupement malgré les sommations de se disperser. Le parquet de Paris a précisé qu'il analyserait les faits et déterminerait les suites à donner, tout en laissant la porte ouverte à une éventuelle requalification des accusations.


Solidarité étudiante et revendications

À midi, une centaine d'étudiants se sont rassemblés pour dénoncer les arrestations, qualifiant l'intervention policière de répressive et disproportionnée. Ils ont réitéré leur demande que la direction de l'école mette en place un groupe de travail pour enquêter sur les partenariats académiques et économiques que Sciences Po entretient avec des institutions israéliennes. Cette revendication est le fruit d'une préoccupation grandissante parmi les étudiants quant à l'implication présumée de l'école dans la normalisation des relations avec Israël, au mépris des droits des Palestiniens. Deux autres groupes ont grossi les rangs du cortège : plusieurs dizaines de salariés et enseignants de Sciences Po, mobilisés par le syndicat FO, et une cinquantaine d'étudiants de Sorbonne université, qui avaient bloqué leur campus de Clignancourt mardi matin.


Manifestation à la République

La mobilisation atteint un point culminant mardi soir, lors d'un rassemblement majeur place de la République. Les manifestants, scandant des slogans en soutien à Gaza, ont mis l'accent sur la nécessité d'une solidarité internationale et sur la responsabilité des institutions académiques dans la dénonciation des injustices. Les appels à la fin des partenariats avec des institutions israéliennes ont été repris en chœur par les participants, qui ont exigé la transparence et une meilleure prise en compte de leurs revendications par les autorités académiques.


Réponse des autorités

Les interventions policières se sont succédées rue Saint-Guillaume, reflétant la stratégie ferme adoptée par les autorités pour maintenir l'ordre. La préfecture de police a réagi promptement à chaque tentative de blocage, indiquant sa détermination à éviter toute perturbation supplémentaire des examens. Toutefois, ces actions ont été vivement évoquées par les militants, qui considèrent qu'une réponse disproportionnée nuit à la liberté d'expression et à la prise en compte légitime des préoccupations étudiantes.


Implications plus larges

Cette série d'événements met en lumière un débat plus vaste sur le rôle des institutions académiques dans la prise de position face aux questions internationales complexes. Alors que les étudiants réclament une transparence accrue et un alignement plus fort sur les principes de justice, la direction de Sciences Po devra faire face à ces revendications tout en maintenant un équilibre délicat entre ses intérêts institutionnels et les aspirations de sa communauté.

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