En raison de la présence de gangs armés en Haïti, l'accès aux soins de santé est de plus en plus difficile pour les Haïtiens, et certains hôpitaux ont dû suspendre leurs activités, tandis que d'autres sont débordés avec un personnel réduit.

La guerre des gangs en Haïti perturbe également l'accès aux soins de santé. Après l'hôpital Albert Schweitzer, c'est au tour de Médecins Sans Frontières de suspendre temporairement ses activités à Cité Soleil, dans la capitale Port-au-Prince, en raison des violents affrontements entre groupes rivaux armés qui ont lieu autour de l'établissement. Cette situation de crise aggrave la difficulté pour les habitants de Cité Soleil d'accéder aux soins de santé, les hôpitaux encore en activité étant débordés et le personnel médical ayant du mal à se déplacer en raison de l'insécurité. En outre, la grève des médecins résidents dans le plus grand centre hospitalier du pays se poursuit depuis décembre. La fermeture de l'hôpital MSF est donc une catastrophe pour ce quartier défavorisé de Port-au-Prince.
Selon Alexandre Marcou, responsable communication de MSF, la fermeture de l'hôpital à Cité Soleil a des conséquences dramatiques pour une population de plus de 300 000 habitants qui manque cruellement de structures de soin, d'accès à l'eau potable et vit dans des conditions d'hygiène difficiles. La résurgence du choléra en octobre dernier avait déjà touché ces quartiers. Pendant ce temps, l'ONUDC a révélé la semaine dernière dans un rapport que le trafic illégal d'armes à feu de gros calibre vers Haïti est en nette augmentation, avec l'importation clandestine de pistolets et de mitrailleuses lourdes dans un contexte de dégradation rapide et sans précédent de la sécurité.