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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurRavoavahy Raharimalala

Nouveau massacre en RDC : 42 morts, un lourd bilan depuis début juin

Le 13 juin, la République démocratique du Congo a été le théâtre d'une nouvelle attaque sanglante. Les Forces démocratiques alliées (ADF), groupe rebelle affilié à l'État islamique, ont tué 42 personnes dans la région de Beni. Ce massacre porte à près de 150 le nombre de victimes des ADF depuis le début du mois.



Une violence persistante dans l'est de la RDC

Depuis le milieu des années 1990, les ADF, d'origine ougandaise et majoritairement musulmans, sont implantés dans l'est de la RDC. Ce groupe, affilié à l'organisation État islamique, a perpétré de nombreuses attaques contre les civils, sémant la terreur et le chaos dans la région. Les ADF ont tué des milliers de personnes au fil des années, et leur campagne de violence ne montre aucun signe de ralentissement. Les massacres récents ont accentué la crise humanitaire dans le Nord-Kivu, où les communautés locales vivent dans une peur constante.


Le massacre de Lubero

La dernière attaque en date a eu lieu dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 juin, dans le territoire de Lubero, région de Beni. Le colonel Alain Kiwewa Mitela, administrateur du territoire, a confirmé à l'Agence France-Presse (AFP) la découverte du 42 corps après cette tuerie. Ce massacre marque une escalade de la violence dans une région déjà marquée par des années de conflits armés. Les victimes, principalement des civils, ont été prises au piège dans une attaque brutale et inattendue.


Un bilan alarmant

Depuis le début du mois de juin, près de 150 personnes ont été tuées par les ADF dans le nord de la province du Nord-Kivu. Ce chiffre alarmant souligne l'incapacité des forces de sécurité à contenir la menace posée par les ADF. Les autorités locales et la société civile documentent ces atrocités, mais la réponse militaire et politique reste insuffisante pour protéger les populations vulnérables. Les attaques des ADF ciblent non seulement les villages, mais aussi les voyageurs et les centres de santé, qu'ils pillent fréquemment.


Conséquences humanitaires et sécuritaires

Les attaques incessantes des ADF exacerbent une crise humanitaire déjà grave dans l’est de la RDC. Des milliers de personnes sont déplacées, cherchant refuge dans des conditions précaires. Les infrastructures locales, déjà limitées, sont mises à rude épreuve, et l'accès aux soins de santé et aux services de base est gravement compromis. La violence perpétrée par les ADF entraîne également les efforts de développement et de reconstruction, perpétuant un cycle de pauvreté et d'instabilité.


Appels à l'action internationale

Face à l'escalade de la violence, la communauté internationale est appelée à intensifier son soutien à la RDC. Les Nations Unies et diverses organisations humanitaires travaillent sur le terrain pour apporter une aide d'urgence, mais la situation nécessite une réponse plus coordonnée et durable. Les appels à renforcer la mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC (MONUSCO) se multiplient, tout comme les demandes de soutien logistique et financier pour les forces de sécurité congolaises.


Le massacre de Lubero et les nombreuses attaques des ADF depuis début juin rappellent l'urgence d'une action concertée pour stabiliser l'est de la RDC. La communauté internationale, en collaboration avec le gouvernement congolais, doit redoubler d'efforts pour protéger les civils et mettre fin à la violence persistante. La situation actuelle exige non seulement des réponses immédiates pour soulager la souffrance humaine, mais aussi des solutions à long terme pour éradiquer les causes profondes de l'instabilité dans la région.

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