Contrairement aux attentes des analystes, l'Office national des statistiques du Royaume-Uni a annoncé le 22 mars que l'inflation a augmenté à 10,4% en rythme annuel en février, principalement due à la hausse des prix alimentaires, atteignant ainsi le rythme le plus rapide en plus de 45 ans.
L'inflation au Royaume-Uni est en hausse, atteignant un taux annuel de 10,4% en février, supérieur aux prévisions des analystes. Cette augmentation est largement due à la hausse des prix alimentaires, en particulier l'alimentation et les boissons non alcoolisées, qui ont connu la plus forte augmentation en plus de 45 ans. Les pénuries récentes de légumes et de salades ont également contribué à cette augmentation, affectant en particulier les Britanniques à faibles revenus. Le ministre des Finances a promis de réduire l'inflation, mais les experts estiment qu'une hausse limitée des taux pourrait ne pas suffire à la faire baisser. La Banque d'Angleterre doit statuer sur une éventuelle nouvelle augmentation des taux, tout en ménageant la croissance dans un pays au bord de la récession. Le contexte économique et financier est également bousculé par les risques sur le secteur bancaire.
Le Royaume-Uni doit faire face à des grèves à répétition pour des revalorisations de salaires qui augmentent rapidement mais qui sont absorbées encore plus vite par l'inflation, causant une perte de pouvoir d'achat importante pour les ménages. Ainsi, Amazon a annoncé une légère augmentation de son salaire minimum dans le pays suite à une grève dans un de ses entrepôts britanniques, tandis que certains travailleurs du rail ont obtenu une revalorisation salariale d'environ 9% en deux ans. Les PME, notamment les restaurants et petits commerces, sont également confrontés au défi de l'inflation, ce qui se traduit par une augmentation des faillites.