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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurRavoavahy Raharimalala

Nouvelle vie des réfugiés du Haut-Karabakh en Arménie


Après la perte de leur territoire, les 100 000 habitants de l'ex-enclave séparatiste du Haut-Karabakh sont encore sous le choc et tentent difficilement de se reconstruire après avoir fui vers l'Arménie à la suite de l'offensive azerbaïdjanaise en septembre.


Souvenirs et nostalgie

Natalie Musayelian, une adolescente de 13 ans, a emporté avec précipitation des objets symboliques de sa vie à Martouni, son village d'origine. Chaque matin, elle tient entre ses mains une petite boîte renfermant des cailloux, une branche, quelques baies et la clé de sa maison, des reliques qui lui rappellent son ancienne vie. Pour elle, ces objets sont des témoignages précieux de son passé au Haut-Karabakh, et leur présence la relie affectueusement à son chez-soi perdu. La nostalgie et le manque du Haut-Karabakh sont profonds pour de nombreux réfugiés arméniens, illustrant la difficulté à se détacher d'une vie antérieure déchue.


Reconstruction et défi psychologique

Suite à leur arrivée en Arménie, plus de 100 000 Arméniens, représentant quasiment toute la population du Haut-Karabakh, sont confrontés à la tâche complexe de reconstruire leur existence. Deux mois après leur départ précipité, le traumatisme de cette soudaine migration reste vif. Aneta Kachotian, psychologue accompagnant une trentaine de familles, constate que cette situation les plonge dans un niveau de stress si intense que beaucoup ont du mal à envisager l'avenir. La détresse liée à la perte totale et la nécessité de recommencer à zéro engendrent un sentiment d'immobilisme chez de nombreux réfugiés.


Défi de recommencer à zéro

Le passage initial de la survie à l'adaptation est un processus délicat. Les familles arrivées en Arménie ont tout perdu et doivent désormais redémarrer leur vie à partir de zéro. Ce défi colossal a un impact psychologique majeur, affectant la capacité des réfugiés à se projeter dans l'avenir. Cette phase de transition requiert un soutien psychologique et social important pour aider ces individus à surmonter le traumatisme de la perte et à reconstruire progressivement leur vie.


La situation des réfugiés du Haut-Karabakh en Arménie est marquée par la nostalgie, le choc émotionnel et le défi crucial de la reconstruction, exigeant un accompagnement soutenu pour favoriser leur intégration et leur résilience.

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