Deux hauts responsables du comité d'organisation des Jeux Olympiques de 2024 ont également fait l'objet d'une perquisition.

Deux hauts responsables du Comité d'organisation des Jeux Olympiques de 2024 (Cojo), Etienne Thobois et Edouard Donnelly, ont été soumis à des perquisitions mardi dans le cadre d'une enquête préliminaire menée par le Parquet national financier (PNF), selon une source judiciaire citée par l'AFP. Ces perquisitions font partie de l'enquête préliminaire ouverte en 2017 par le PNF, confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff). L'enquête concerne une série de marchés accordés par le Comité d'organisation des Jeux olympiques 2024 et le GIP 2024, le comité de candidature qui précédait le Cojo. Les infractions présumées comprennent la prise illégale d'intérêts, le détournement de fonds publics, le favoritisme et le recel de favoritisme.
Etienne Thobois et Edouard Donnelly, anciens prestataires des Jeux, ont ensuite occupé des postes clés au sein du Cojo. Thobois est devenu directeur général du Cojo début 2018, tandis que Donnelly est devenu directeur exécutif des opérations en novembre dernier. Ces nominations ont suscité des soupçons de conflits d'intérêts. Dans son rapport d'activité 2022, le comité d'éthique du Cojo a déclaré avoir donné un avis favorable à l'embauche de Donnelly, à condition qu'il respecte strictement des mesures visant à éviter tout conflit d'intérêts lié à sa société RNK, qui ne fait pas l'objet de l'enquête. Le cabinet de conseil sportif Keneo, fondé par Thobois et Donnelly, a également été perquisitionné dans le cadre de la même enquête, mais le comité d'éthique a écarté tout risque de conflit d'intérêts avec cette entreprise. D'autres perquisitions ont eu lieu dans le cadre de cette enquête, ainsi que dans une autre ouverte en 2022, portant sur les marchés liés aux Jeux et visant le Cojo et la Société de livraison des ouvrages olympiques.