Les gouvernements arabes ont fermement condamné l'offensive israélienne autour de Rafah, soulignant l'urgence d'arrêter le "génocide" contre les Palestiniens, selon l'appel lancé par l'Arabie saoudite. L'offensive de l'État hébreu, débutée le 6 mai, a entraîné une détérioration rapide de la situation humanitaire dans cette ville où 1,4 million de Gazaouis sont massés. Les dirigeants arabes considèrent cette action comme une "ligne rouge" en raison de ses conséquences humanitaires désastreuses.

Les divergences entre les États-Unis et les pays Arabes
Face à cette crise, un plan arabe visant à trouver une solution durable au conflit demeure embourbé. Les pays arabes insistent sur la nécessité de reconnaître un État palestinien dans les frontières de 1967 comme prérequis à toute négociation. En revanche, les États-Unis privilégient la normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, une priorité qui ne fait pas écho aux revendications palestiniennes ou à l'objectif de créer un État indépendant. Cette divergence fragilise davantage l'unité arabe et complique l'élaboration d'une stratégie cohérente pour une paix durable.
Tensions régionales et défis pour le leadership
Les divergences de vue entre les États arabes et Washington exacerbent les tensions régionales, créant une "compétition pour le leadership entre le Qatar, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite," selon un diplomate égyptien. Chacun de ces pays tente d'imposer sa vision pour résoudre le conflit, mais les efforts restent fragmentés face à la détermination d'Israël à maintenir une occupation militaire de la bande de Gaza.
Vers un "Jour d'Après" incertain
Le plan arabe, initialement conçu pour favoriser un "jour d'après" pacifique, reste dans l'impasse tant que les parties ne parviennent pas à un consensus sur les conditions d'une solution diplomatique. Les efforts pour forger une réponse collective butent sur le rejet par Israël de la reconnaissance d'un État palestinien, rendant difficile toute avancée vers des négociations de paix. La dissonance entre les États-Unis et les gouvernements arabes, combinée aux divergences internes des pays arabes, ne fait qu'aggraver la situation, créant un climat de tension et d'incertitude quant à l'avenir du processus de paix dans la région.