top of page

L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Pouvoir-opposition : vers une cohabitation inévitable après les élections législatives


Le paysage politique de Madagascar se prépare à une période d'incertitude alors que les élections législatives approchent. Le jeu politique pendant le deuxième quinquennat du président Andry Rajoelina dépendra en grande partie de la composition de la prochaine Assemblée nationale.


Des incertitudes dans les rangs du pouvoir

La plateforme politique "Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina" (IRD) n'a plus la certitude d'avoir la majorité à l'Assemblée nationale après les élections législatives. Cette plateforme a été secouée non seulement par les tensions qui ont marqué la dernière législature, mais également par des conflits internes. Certains élus craignent de ne plus obtenir l'investiture de leur parti, en particulier de l'IRD. De plus, l'émergence de l'Union Pro Andry Rajoelina (UPAR), composée de plusieurs formations politiques et personnalités politiques expérimentées, complique la situation pour les partisans d'Andry Rajoelina.


La menace de l'opposition

L'opposition, quant à elle, se prépare à jouer son va-tout lors de ces élections législatives. Elle voit cette compétition comme une opportunité de gagner un maximum de sièges et d'affaiblir la position du pouvoir. La moindre erreur de calcul ou de casting de la part du camp Rajoelina pourrait être exploitée par ses adversaires, ce qui pourrait entraîner une cohabitation entre le pouvoir et l'opposition.


Les scénarios possibles

À la suite de la dernière session parlementaire, des élus de la Chambre basse ont montré plus d'inquiétude que de sérénité quant à leur avenir. Certains parlementaires de l'opposition ont déjà évoqué la possibilité que le président envisage de dissoudre l'Assemblée nationale, conformément à l'article 60 de la Constitution. Cependant, cette option n'est pas sans risques, car elle pourrait entraîner une crise institutionnelle. Une autre option serait la tenue d'élections législatives anticipées pour éviter la dissolution, une décision qui semble être favorable au pouvoir actuel.


Les enjeux du découpage électoral et du mode de scrutin

L'issue des prochaines législatives dépendra en partie du découpage électoral et du mode de scrutin utilisé. Dans le cas particulier de la capitale, ces opérations relèvent souvent de manœuvres politiques savamment orchestrées. Le choix entre le scrutin majoritaire, le scrutin proportionnel et le scrutin mixte, combiné au découpage électoral, joue un rôle crucial. Le pouvoir en place devra trouver la bonne formule pour obtenir le maximum de sièges possible et ainsi former sa majorité. Sinon, il devra négocier avec l'opposition, ce qui pourrait fragiliser sa position.


Les partis de l'opposition prêts à se battre

Plusieurs partis d'opposition, tels que le Tiako i Madagasikara, le Malagasy Miara-Miainga, le Malagasy Tonga Saina, et d'autres membres du Collectif des candidats, envisagent de participer aux élections législatives. Ils ont des bases solides dans leurs régions respectives, ce qui leur donne un avantage. La composition du nouveau gouvernement, qui se veut ouvert selon le président Rajoelina, sera également un facteur clé, car des ministres démissionnaires envisagent de participer aux législatives.


La période pré-électorale s'annonce tumultueuse à Madagascar, avec des enjeux politiques complexes qui pourraient façonner l'avenir du pays pour les années à venir. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si le pouvoir et l'opposition peuvent cohabiter pacifiquement ou si des tensions politiques plus profondes émergeront.

7 vues

Posts similaires

Voir tout

Comments


bottom of page