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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Préparation électorale : entre assurances de la CENI et méfiance des candidats


À l'approche de la campagne électorale pour le premier tour de l'élection présidentielle, Madagascar est à la croisée des chemins. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) affiche une confiance sans faille pour le déroulement du scrutin du 9 novembre, mais le contexte politique sous-jacent soulève des questions critiques.


La préparation logistique semble être en ordre, avec la réception des documents électoraux sensibles provenant d'Afrique du Sud. Ces documents, qui incluent les bulletins uniques, les procès-verbaux et les feuilles de dépouillement, seront acheminés dans les 27 375 bureaux de vote du pays. Sur papier, tout semble prêt.


Cependant, un élément clé remet en question la sérénité de cette préparation : le 4ème dialogue participatif organisé par la CENI a été boudé par le collectif des candidats à la présidentielle. Seuls Sendrison Daniela, candidat n°11, et un représentant de Andry Rajoelina se sont manifestés. Pourtant, ce dialogue devait aborder des sujets cruciaux : le registre national, l'emplacement des bureaux de vote et le temps d'antenne accordé sur les médias publics.


L'absence du collectif est-elle un signe de méfiance envers le processus électoral? Ou reflète-t-elle une stratégie politique plus large ?


Le président de la CENI, Arsène Dama, insiste sur l'importance d'un climat électoral libre, équitable, transparent et pacifique. C'est un idéal louable. Mais comment peut-on garantir ces conditions quand une partie significative des acteurs politiques choisit d'éviter un dialogue clé sur le processus électoral ?


De plus, la CENI a mis en avant des sujets cruciaux, tels que la sécurisation des opérations de vote et la transmission des résultats. Mais, avec un climat de méfiance palpable, la grande question demeure : ces préparations seront-elles suffisantes pour garantir un processus électoral incontestable?


L'élection présidentielle à Madagascar s'annonce donc comme un test pour la démocratie du pays. La CENI semble prête sur le plan logistique, mais le véritable défi réside dans la capacité du pays à mener des élections qui soient non seulement libres et équitables, mais aussi largement reconnues comme telles par tous les acteurs politiques et la population.


Ce qui est certain, c'est que les yeux du monde seront tournés vers Madagascar le 9 novembre. Et les événements de cette journée pourraient avoir des implications profondes pour l'avenir politique du pays.

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