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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Présidentielle en Turquie : Kiliçdaroglu tente de séduire nationalistes et Kurdes

Kemal Kiliçdaroglu prend un pari risqué en cherchant à séduire les nationalistes lors de l'élection présidentielle en Turquie.

À deux jours du second tour de l'élection présidentielle en Turquie, le président sortant Recep Tayyip Erdogan est considéré comme le favori incontesté. Cependant, son rival Kemal Kiliçdaroglu a adopté une stratégie risquée pour tenter de renverser la tendance. Durant la campagne de l'entre-deux-tours, Kiliçdaroglu a cherché à séduire les électeurs nationalistes, mais cette approche comporte des risques importants, notamment vis-à-vis des électeurs kurdes qui le soutenaient auparavant.


Au premier tour, l'opposition considérait que le soutien des électeurs du parti pro-kurde HDP était crucial pour la victoire de Kiliçdaroglu, et le HDP a d'ailleurs appelé à voter en sa faveur. Dans les régions majoritairement kurdes du sud-est du pays, Kiliçdaroglu a enregistré des scores records, mais cela n'a pas été suffisant pour combler l'écart avec Erdogan. Ainsi, pour ce second tour, Kiliçdaroglu tente de rattraper son retard en courtisant les nationalistes turcs, notamment les 5,2% d'électeurs qui ont voté pour Sinan Ogan, le troisième candidat.


Cependant, cette stratégie comporte des compromis délicats. Sinan Ogan a appelé à voter pour Recep Tayyip Erdogan, mais le Parti de la Victoire (ZP), qui soutenait Ogan, a désormais exprimé son soutien à Kemal Kiliçdaroglu. Toutefois, pour obtenir ce soutien, Kiliçdaroglu a dû accepter un accord qui approuve, bien que nuancé, la politique actuelle du pouvoir consistant à remplacer les maires accusés de liens avec le terrorisme par des administrateurs. Cette mesure affecte pratiquement tous les maires du HDP. Alors que le parti pro-kurde a réaffirmé son soutien à Kiliçdaroglu, il reste incertain dans quelle mesure ces électeurs le suivront et, surtout, quelle sera leur participation aux urnes dimanche, étant donné les faibles chances de victoire. Pour Kiliçdaroglu, qui accusait un retard de plus de 2,5 millions de voix par rapport à Erdogan au premier tour, perdre des électeurs n'est pas une option envisageable.

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