Lors du procès des quatre néonazis poursuivis pour des projets terroristes, les accusés ont commencé à témoigner devant la cour d'assises de Paris, révélant leur participation à des discussions haineuses en ligne et à une séance de tir en forêt.
Lors du procès, Julien, qui était mineur au moment des faits et l'un des leaders du groupe, a affirmé ce mardi 27 juin 2023 qu'il n'aurait jamais franchi le cap de l'action violente. Selon lui, les propos extrêmement violents partagés sur le groupe de discussion qu'il avait créé étaient simplement du "bla bla". Il les qualifie d'humour ou de fanfaronnades destinées à impressionner les autres sur internet. À l'époque âgé de 17 ans, Julien explique que, après une enfance difficile, il recherchait un sens à sa vie et que se "sociabiliser" et se "défouler" lui procurait un sentiment de bien-être. Cependant, il affirme qu'il n'aurait jamais eu le courage de passer à l'acte.
Lors de l'interrogatoire par le président, Julien affirme ne jamais avoir pris Alexandre Gilet, le principal accusé de cette affaire, au sérieux. Selon lui, Gilet était simplement un gendarme très à droite, solitaire et plein de ressentiment, un peu comme un Gilet jaune. Cependant, le président souligne qu'il y avait des armes, des entraînements en forêt, des projets concrets. Julien tente de minimiser ces projets en les décrivant comme ayant des contours flous, mais il admet avoir évoqué des actions telles que brûler des églises ou lancer des cocktails Molotov contre les locaux de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme). C'est cette détermination qui a conduit un autre accusé à alerter la gendarmerie.