Abdourahamane Tchiani, né en 1964 à Filingué, dans le Nord-Ouest du Niger, est une personnalité politique et militaire éminente de la scène nigérienne. Fort d'une carrière distinguée au sein des forces armées nigériennes, il a gravi les échelons jusqu'au grade de général de brigade. Son parcours professionnel est jalonné de moments clés, notamment sa nomination en tant que commandant de la garde présidentielle nigérienne, un poste qu'il a occupé jusqu'en juillet 2023.
Sa trajectoire commence dès son entrée dans l'armée en 1984, après avoir terminé ses études primaires et secondaires à Filingué et Niamey, et obtenu son baccalauréat série D. Par la suite, il a suivi une formation à l'École d'application de l'infanterie de Thiès, au Sénégal, et a également bénéficié de formations en France et aux États-Unis. Son ascension rapide au sein de l'armée témoigne de son dévouement et de ses compétences professionnelles.
Abdourahamane Tchiani a été nommé à la tête de la garde présidentielle en 2011 par le président Mahamadou Issoufou, un poste qui a renforcé sa proximité avec le pouvoir en place. Sa fidélité au président Issoufou a été remarquée tout au long de son mandat, et il a été confirmé dans ses fonctions par le président élu suivant, Mohamed Bazoum, en avril 2021. Son implication dans la déjouement de deux tentatives de coups d'État contre Bazoum a souligné son rôle crucial dans le maintien de la stabilité politique au Niger.
Cependant, la situation a pris un tournant dramatique en juillet 2023, lorsque Abdourahamane Tchiani a été au centre du coup d'État qui a renversé le président Bazoum. Son rôle dans l'arrestation de Bazoum et la prise de contrôle du pays par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a attiré l'attention nationale et internationale. Sous sa direction, le CNSP a entrepris une série de mesures, y compris des nominations au sein de l'armée et la formation d'un gouvernement de transition.
Malgré les tensions avec la communauté internationale, notamment avec la CEDEAO et la France, Abdourahamane Tchiani a maintenu le cap de sa vision pour le Niger, promouvant un dialogue national inclusif et une transition de trois ans. Son leadership lors de cette période tumultueuse a été à la fois critiqué et loué, reflétant la complexité des enjeux politiques et socio-économiques auxquels le Niger est confronté.
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