Azali Assoumani, né le 1ᵉʳ janvier 1959 à Mitsoudjé, est un officier et homme d'État comorien. Il a accédé au pouvoir à la suite d'un coup d'État le 30 avril 1999, devenant ainsi chef de l'État des Comores. Par la suite, il a été élu président de l'Union des Comores en 2002, 2016, 2019 et 2024, et a également présidé l'Union africaine de 2023 à 2024.
Né dans une famille d'agriculteurs à Mitsoudjé, sur l'île de Grande Comore, Azali Assoumani a entrepris une carrière militaire. En 1995, alors qu'il était commandant, il n'a pas participé au coup d'État de Bob Denard. Il a poursuivi ses études en France à l'École de guerre, puis à l'Académie royale militaire de Meknès au Maroc. De retour aux Comores, il a été promu colonel et s'est rapproché du milieu politique.
Le 30 avril 1999, le colonel Azali prend le pouvoir en renversant le président par intérim Tadjidine ben Saïd Massounde lors d'un coup d'État. Les motivations de l'intervention militaire étaient liées à des questions d'intégrité territoriale, car le président Massounde négociait avec l'île d'Anjouan pour plus d'autonomie, voire l'indépendance. Sous le régime d'Azali, une nouvelle constitution a été adoptée par référendum le 23 décembre 2001, instaurant une présidence tournante et accordant une large autonomie aux îles de l'archipel.
Azali Assoumani a remporté l'élection présidentielle de 2002 avec 75 % des voix, accédant ainsi au poste de président de l'Union des Comores. Son mandat a été marqué par des conflits politiques et institutionnels, notamment autour du transfert des compétences vers les entités autonomes, comme le prévoyait la constitution.
Conformément à la constitution, Azali Assoumani a quitté la présidence en 2006. Cependant, il est revenu sur le devant de la scène politique en se présentant à nouveau à l'élection présidentielle de 2016, qu'il a remportée après des contestations et un troisième tour de scrutin. Son deuxième mandat a été marqué par des accusations de modifications constitutionnelles pour se maintenir au pouvoir, ainsi que par des tensions politiques et des troubles électoraux.
En 2019, Azali Assoumani a été réélu lors d'un scrutin présidentiel entaché d'irrégularités, suscitant des critiques nationales et internationales. Des modifications constitutionnelles controversées ont été mises en place, prolongeant son mandat et concentrant davantage de pouvoirs entre ses mains.
En 2023, Azali Assoumani a présidé l'Union africaine, une période marquée par des relations diplomatiques positives, mais également par des critiques concernant la gestion de certains dossiers majeurs, tels que la sécurité et les influences étrangères.
En 2024, Azali Assoumani a été réélu pour un quatrième mandat à la présidence des Comores, malgré des contestations de l'opposition et des accusations de fraudes électorales. La victoire d'Azali a été validée par la Cour suprême, mais elle a été contestée par l'opposition. Azali Assoumani a joué un rôle central dans la politique comorienne depuis la fin des années 1990, marquant l'histoire du pays par ses actions et ses décisions controversées.
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