Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, né le 11 novembre 1821 à Moscou et décédé le 9 février 1881 à Saint-Pétersbourg, est un illustre écrivain russe. Sa vie, marquée par des épreuves dès son enfance, et ses œuvres profondément introspectives et philosophiques, font de lui un pilier de la littérature russe, souvent mentionné aux côtés de Léon Tolstoï.
Élevé dans un foyer où la rigueur et les troubles du père, médecin militaire de profession mais aussi alcoolique, étaient omniprésents, Dostoïevski trouve refuge dans la littérature, s'imprégnant des œuvres de grands auteurs comme Schiller, qui a fortement influencé sa vocation d'écrivain. Sa jeunesse est également marquée par la perte de sa mère en 1837, un événement qui précède son admission à l'École supérieure des Ingénieurs militaires de Saint-Pétersbourg, une période pendant laquelle il vit dans une grande précarité.
Son parcours prend un tournant dramatique en 1849 lorsque, lié à des cercles progressistes, il est arrêté et condamné à mort. Cette sentence est commuée en dernière minute en une peine de quatre ans de travaux forcés en Sibérie, un chapitre de sa vie qui influence grandement son écriture et sa vision du monde. À sa libération, il se détourne de ses idéaux socialistes précédents, embrassant fermement le nationalisme russe et l'orthodoxie chrétienne.
Dostoïevski revient à Saint-Pétersbourg en 1859 et se consacre entièrement à l'écriture. Malgré ses défis personnels continus, tels que l'épilepsie et des dettes persistantes, il produit des œuvres majeures comme "Crime et Châtiment" et "L'Idiot", et plus tard "Les Démons" et "Les Frères Karamazov". Ces romans, qui explorent des thèmes de moralité, de liberté, de la psychologie humaine et de la foi, ont un impact durable et mondial, influençant de nombreux écrivains et penseurs à travers les générations.
En résumé, la vie de Dostoïevski est une saga de résilience face à l'adversité personnelle et professionnelle, et son héritage littéraire continue d'être une source d'inspiration et de fascination.