Yoon Suk-yeol, né le 18 décembre 1960 à Séoul en Corée du Sud, est un avocat et homme d'État sud-coréen qui a pris ses fonctions en tant que président de la République de Corée le 10 mai 2022. Son parcours politique est marqué par des rôles importants dans le système judiciaire et une victoire controversée à l'élection présidentielle de 2022.
Né dans une famille instruite, Yoon Suk-yeol est le fils d'un académicien et d'une conférencière universitaire. Il a étudié le droit à l'université nationale de Séoul, période pendant laquelle il s'est opposé au régime autoritaire du président Chun Doo-hwan. Ses critiques ont entraîné sa fuite vers la province de Gangwon pour éviter les représailles. Après plusieurs tentatives, il est finalement admis au barreau en 1991.
Yoon a commencé sa carrière en tant qu'avocat avant de devenir procureur en 1994. Il s'est distingué dans les affaires anti-corruption, notamment en enquêtant sur des personnalités politiques de haut niveau, dont l'ancien président Lee Myung-bak. Sa notoriété nationale a atteint son apogée en 2016 lorsqu'il a dirigé l'enquête sur le scandale Choi Soon-sil, qui a abouti à la destitution de la présidente Park Geun-hye.
En 2017, Yoon a été nommé à la tête du bureau du procureur de Séoul, où il a continué à mener des enquêtes sur la corruption politique. En 2019, il a été promu procureur général de Corée du Sud, une nomination qui a suscité à la fois des éloges et des critiques, en fonction de l'allégeance politique.
En juin 2021, Yoon a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2022. Il a remporté la primaire du parti Pouvoir au Peuple en novembre 2021 et a mené une campagne serrée contre Lee Jae-myung, le candidat progressiste. Malgré des accusations de polarisation et de campagne agressive, Yoon a été élu président avec une marge étroite de voix.
Depuis son investiture en mai 2022, Yoon a mis en œuvre plusieurs initiatives politiques et économiques controversées. Il a appelé à une dénucléarisation complète de la Corée du Nord, tout en renforçant les liens militaires avec les États-Unis et en proposant des mesures de dissuasion accrues contre les menaces régionales.
Sur le plan économique, Yoon a préconisé une politique de privatisation et de réduction de l'intervention de l'État dans l'économie. Cela a inclus des propositions visant à augmenter les heures de travail et à réduire les impôts sur les sociétés, ce qui a suscité des critiques de la part des syndicats et des groupes de défense des droits des travailleurs.
Sa gestion des conflits sociaux et sa censure des médias ont également été fortement critiquées, avec des accusations d'autoritarisme et de violation des libertés civiles. Des grâces présidentielles controversées accordées à des hommes d'affaires et à des politiciens condamnés pour corruption ont également soulevé des inquiétudes quant à l'indépendance judiciaire et à l'état de droit.
Yoon est marié à Kim Keon-hee, présidente d'une société de galeries d'art, depuis 2012. Son implication présumée dans des affaires de fraude et de manipulation boursière a suscité des controverses et des appels à enquêter sur son comportement éthique en tant que président.
En conclusion, la présidence de Yoon Suk-yeol en Corée du Sud a été marquée par des décisions politiques controversées, des tensions sociales croissantes et des questions persistantes concernant la démocratie et les droits de l'homme. Son parcours politique continue de diviser l'opinion publique et de susciter des débats passionnés sur l'avenir de la nation.