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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Réévaluation du « contrat du siècle » sino-congolais

Le président congolais prend l'initiative de réévaluer le « contrat du siècle » avec la Chine.

Au cours de sa visite de quatre jours à Pékin, la première depuis le début de son mandat en 2019, le président Félix Tshisekedi a entrepris de réexaminer les relations sino-congolaises qui ont été affaiblies par le fameux « contrat du siècle » conclu il y a 15 ans sous l'ère Kabila. Ce contrat, qui prévoyait un échange de mines contre des infrastructures, s'est révélé être un échec retentissant, causant de lourdes pertes à la RDC et aux Congolais. Dans sa tentative de renégociation, le leader congolais cherche à rétablir un terrain d'entente à partir de ce vendredi.


Il s'agit essentiellement d'une histoire de méga-contrat impliquant la Sicomines, une coentreprise sino-congolaise des mines établie dans l'ancienne province du Katanga, en partenariat avec la société publique congolaise Gécamines et le Groupement d'entreprises chinoises (GEC). Ce projet visait à échanger des mines de cobalt et de cuivre contre des routes, des chemins de fer et d'autres infrastructures. Cependant, dans la pratique, le prétendu contrat du siècle s'est avéré être un véritable casse du siècle, comme le souligne Jean-Pierre Okenda, directeur des industries extractives chez Resource Matters. L'accord initial prévoyait une ligne de crédit de 6 milliards de dollars américains, mais ce montant a été réduit de moitié par l'intervention du FMI, craignant une dette insoutenable.


De plus, les investissements réels de la Chine dans les infrastructures se sont avérés minimes, atteignant seulement 30% de l'engagement initial, soit 822 millions de dollars. L'Inspection générale des Finances congolaise a publié un rapport alarmant qualifiant cette affaire de « dilapidation », de « bradage » et de « colonialisme économique ». Face à cette situation, le président congolais a pris l'initiative d'une offensive diplomatique avec la Chine, formant une task force composée de ministres, du cabinet présidentiel et de membres de la société civile, afin de réévaluer les termes du contrat et trouver des solutions pour le bénéfice mutuel des deux pays.

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