La réplique du gouvernement n'a pas tardé suite aux allégations de Herimanana Razafimahefa, Président du Sénat. Hier, ce dernier a mis en lumière des pressions et des menaces qu'il aurait subies de la part de certains membres du gouvernement pour abandonner la présidence de la République par intérim.
Dès ce matin, un communiqué a été diffusé sur la page Facebook officielle de la Primature. Sans signature spécifique, le gouvernement collégial a formellement rejeté les accusations de Razafimahefa, les qualifiant purement et simplement de « mensonges ». Selon ce document, il serait totalement faux d'affirmer que des membres du gouvernement auraient, de quelque manière que ce soit, intimidé le Président du Sénat en amont ou lors du 8 septembre.
Le gouvernement s'appuie sur l'incohérence des déclarations récentes de Razafimahefa par rapport à ses propos antérieurs. "Comment accorder du crédit à ces allégations alors qu'il y a à peine un mois, il évoquait des 'raisons personnelles' pour justifier sa décision de renonciation?", interroge le gouvernement dans son communiqué. Ils soulignent également la lettre officielle de renonciation que le Président du Sénat avait envoyée à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), où il citait des raisons purement personnelles.
Après le retrait de Razafimahefa, la responsabilité de chef d'État par intérim a été confiée au gouvernement collégial. Selon le communiqué, les membres du gouvernement affirment avoir été mis au courant de cette décision en même temps que le grand public. Pour mettre les choses en contexte, rappelons qu'au début du mois, le Premier ministre Christian Ntsay avait sollicité l'avis de la HCC sur la clarification de l'article 46 de la Constitution en lien avec la démission d'un président en exercice candidat aux élections présidentielles.
Le gouvernement conclut en suggérant que le timing de ces révélations, juste avant le début de la campagne présidentielle, pourrait avoir pour objectif de créer un climat de confusion et de détourner l'attention du public du véritable enjeu des élections. Ils encouragent le public à rester vigilant et informé, et à ne pas se laisser distraire par de telles tactiques.