Le Collectif des candidats, visant à manifester sur la Place du 13 mai à Antananarivo, a été stoppé dans son élan par les forces de l'ordre. Malgré l'interdiction de rassemblement, les manifestants ont été accueillis par des grenades lacrymogènes dans une tentative de dispersion qui a marqué la sévérité de la répression. La détermination du Collectif reste intacte puisqu'il envisage de retenter l'occupation de ce lieu emblématique.
Points de confrontation et répartition des leaders
Les affrontements ont été particulièrement intenses à Antaninandro, Behoririka et Tsaralalana, des sites de ralliement pour la marche vers la Place du 13 mai. Les leaders de l'opposition et les 10 candidats du Collectif se sont partagés ces trois zones pour mener leurs actions. Bien que les leaders aient échappé aux blessures, les effets des gaz lacrymogènes ont été ressentis, et le véhicule de Marc Ravalomanana a subi des dommages significatifs.
Bilan des arrestations et blessures
La manifestation a donné lieu à des blessures et des arrestations parmi les partisans du Collectif. Le général Angelo Ravelonarivo, préfet de police d’Antananarivo, a confirmé l'arrestation de 11 civils qui devraient être présentés devant la justice. La violence de l'intervention policière a été largement critiquée, des images diffusées en ligne attestant de brutalités envers des manifestants et des passants.
Présence controversée de gros bras
Un groupe d'hommes, identifiés comme des gros bras, a été aperçu forçant la dispersion des partisans du Collectif. Ces individus, prétendument employés par la municipalité, ont agi avec une apparente impunité, provoquant des tensions et des désordres qui se sont étendus jusqu'à Isotry et Andavamamba lors de marches précédentes.
La répression des manifestations à Antananarivo révèle la complexité de la situation politique à Madagascar, où la volonté de s'exprimer démocratiquement se heurte à une réponse gouvernementale autoritaire. Le Collectif des candidats, face à cette résistance, démontre une résilience et une détermination à poursuivre leur lutte pour la justice et la reconnaissance de leurs droits.