
En réaction à l'invasion de l'Ukraine et à la "dictature" du Kremlin, des initiatives citoyennes russes s'organisent pour venir en aide aux déserteurs, prisonniers politiques et Ukrainiens fuyant la Russie. Réunis lors d'un "Congrès des initiatives antiguerre" à Bruxelles le 27 novembre, environ 250 citoyens russes engagés ont échangé dans le cadre d'un événement discret soutenu par l'UE et le ministère des affaires étrangères allemand.
Actions clandestines pour la résistance
Ces résistants opèrent dans l'ombre, apportant aide et soutien de différentes manières : assistance aux déserteurs, soutien juridique pour les Russes poursuivis pour des actions antiguerre et aide aux Ukrainiens cherchant à échapper à la Russie. Depuis l'intérieur et l'extérieur, ces "volontaires" - comme ils se dénomment - ont constitué des réseaux informels, prenant des mesures de sécurité strictes pour prévenir les risques.
Un engagement clandestin et sécurisé
Ania Kourbateva, 33 ans, une artiste peintre réfugiée en Allemagne depuis septembre, fait partie d'un groupe appelé "Zone de défense". Avec dix membres répartis entre la Russie et l'étranger, ils opèrent via des canaux de communication cryptés, fournissant un soutien juridique aux citoyens russes poursuivis pour leur opposition à la guerre.
La prudence au cœur de l'action
Les participants à ces initiatives sont soumis à des mesures de sécurité strictes : divulgation tardive du lieu de rencontre, évitement des réseaux sociaux pour préserver l'anonymat et respect d'un délai de 48 heures avant toute publication. Ces précautions sont vitales pour protéger les membres engagés dans ces actions de résistance contre le régime en place en Russie.
Les actions de ces activistes russes, œuvrant depuis l'intérieur et l'extérieur, illustrent la détermination de la société civile à s'opposer aux politiques de Poutine et à soutenir ceux affectés par l'invasion de l'Ukraine, malgré les risques considérables encourus.