Rahul Gandhi, député du Congrès en danger d'exclusion de l'Assemblée, affaiblirait l'opposition déjà divisée en Inde.
En 2019, lors d'un rassemblement électoral, Rahul Gandhi déclare « Pourquoi est-ce que tous les voleurs s’appellent Modi ? », citant Lalit et Nirav Modi, deux hommes d'affaires accusés de détournements d'argent, ainsi que le Premier ministre indien, Narendra Modi. Un député régional du parti de Modi dépose plainte pour diffamation, au nom de la communauté des Modi. Le 23 mars, un magistrat d'une cour du Gujarat, région dirigée pendant 13 ans par Narendra Modi, condamne Rahul Gandhi à deux ans de prison pour diffamation, affirmant que la parole d'un député a un impact fort et que le crime est donc sérieux.
Rahul Gandhi, issu de la famille du premier Premier ministre du pays, fait l'objet de deux autres procédures pour diffamation et est mis en cause dans un dossier de blanchiment présumé d'argent. Bien qu'il fasse appel de sa condamnation à deux ans de prison pour diffamation envers Modi, sa carrière politique est menacée, car tout député condamné à deux ans de prison ou plus est disqualifié et interdit de se représenter pendant six ans en Inde. Le président de la chambre basse, qui appartient au parti du Premier ministre, aura donc le dernier mot quant à l'avenir de Rahul Gandhi.