Le climat tendu entre Emmanuel Macron et les élus s'est illustré au congrès des maires. L'Association des maires de France (AMF), organisatrice de l'événement, a ouvert ses portes à Paris le lundi 23 novembre, laissant transparaître une certaine défiance, même de la part d'élus proches du pouvoir, comme l'explique David Lisnard, président (Les Républicains, LR) de l'AMF.
Dans un premier temps, le chef de l'État avait indiqué son intention de ne pas participer au volet politique du congrès, prévoyant seulement de visiter le volet commercial, le "salon", mercredi. Une réception à l'Élysée avec "mille maires" était également programmée pour le soir. Le manque de présence de Macron au congrès a suscité des réactions contrastées. Certains responsables ont exprimé leur agacement, soulignant l'importance du président à l'événement.
Polémique et passivité : l'élysée face à la situation
La décision finale d'Emmanuel Macron s'est limitée à maintenir uniquement la réception des maires, annulant sa participation au "salon" pour des raisons de calendrier liées au sommet du G20 en visioconférence. L'absence de geste de la part de l'Élysée pour trouver un autre créneau horaire a été signalée.
Certains estiment que David Lisnard a politisé le congrès, se positionnant ainsi en référence à ses ambitions politiques pour la présidentielle. Cette attitude serait comprise dans le cadre de ses manœuvres pour renforcer sa visibilité sur la scène politique nationale, notamment en cette période pré-électorale.
Répercussions sur les relations présidentielles-élus
L'absence d'Emmanuel Macron au congrès des maires laisse transparaître les tensions déjà présentes entre lui et un parti des élus locaux. Le contexte politiquement chargé, exacerbé par des jeux de pouvoir et d'ambitions pré-électorales, compromet la relation présidentielle avec les maires, acteurs majeurs du territoire.
Cette situation tendue, illustrée par des prises de position affirmées des deux côtés, laisse entretenir des relations compliquées entre l'Élysée et les élus locaux. Les ambitions politiques et les dynamiques électorales semblent créer des frictions, mettant en lumière les défis actuels des relations entre le gouvernement central et les administrations locales.