Rencontre des chefs du parquet à Madagascar : une réunion inédite pour restaurer l’intégrité de la justice
- TAHINISOA Ursulà Marcelle
- il y a 2 heures
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Les 27 et 28 novembre 2025, la bibliothèque du Ministère de la Justice accueille une rencontre des chefs du parquet de Madagascar. L’événement, présidé par le Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Madame Fanirisoa Ernaivo, marque une étape singulière dans la vie institutionnelle du pays. Selon la présentation faite par le ministère, il s’agit d’un rendez-vous consacré à la définition de stratégies communes, au renforcement des compétences et au partage d’expériences entre responsables du parquet. L’objectif annoncé est de restaurer l’intégrité de la justice et la confiance du peuple, à travers des travaux centrés sur la transparence, l’équité, ainsi que la lutte contre la corruption et l’impunité. La rencontre est également qualifiée d’historique par ses organisateurs, parce qu’elle constitue la première initiative de ce type tenue au sein même du Ministère de la Justice. Dans un contexte où la justice occupe une place centrale dans la cohésion sociale et la protection des droits, ce rassemblement entend poser un cadre de réflexion et d’action pour les années à venir.

Une rencontre organisée les 27 et 28 novembre 2025 au cœur du Ministère
La rencontre des chefs du parquet de Madagascar se déroule sur deux journées, les 27 et 28 novembre 2025, dans un lieu symbolique : la bibliothèque du Ministère de la Justice. Le choix d’un espace interne à l’institution n’est pas anodin, car il inscrit la démarche dans le cadre direct de l’administration judiciaire. Le ministère met en avant la dimension de travail et d’échange qui doit caractériser ce rendez-vous. En réunissant les chefs du parquet, la rencontre se présente comme un moment collectif où les acteurs en responsabilité peuvent se retrouver autour d’une même table.
Le rendez-vous est placé sous la présidence de Madame Fanirisoa Ernaivo, Garde des Sceaux et ministre de la Justice. Cette présidence souligne le niveau d’importance politique et institutionnelle accordé à l’événement. Le ministère insiste sur le fait que cette rencontre n’est pas seulement un échange ponctuel, mais un temps structurant destiné à faire émerger des orientations communes. Dans un appareil judiciaire qui repose sur une chaîne d’acteurs et de responsabilités, l’implication de l’autorité ministérielle vise à donner un cadre de cohérence et de direction aux travaux.
La temporalité, sur deux jours consécutifs, renvoie à l’idée d’un travail approfondi. Elle permet aux participants de s’inscrire dans un rythme de réflexion et de production, plutôt que dans une simple séquence protocolaire. Le ministère indique que la rencontre doit aboutir à la définition de stratégies de renforcement des compétences et de partage des expériences. Le lieu, le calendrier et la présidence traduisent ainsi une volonté institutionnelle de rassembler et d’outiller les chefs du parquet autour d’une ambition commune.
Dans la communication ministérielle, le caractère central de la bibliothèque apparaît aussi comme une manière de montrer l’ancrage intellectuel et technique de la rencontre. Il s’agit de mettre en avant un cadre propice à la réflexion, à la consultation et à la mise en commun. En somme, ces journées sont annoncées comme un moment de convergence interne, pensé au sein du ministère, et destiné à irriguer l’action de justice sur l’ensemble du territoire.
Définir des stratégies communes et renforcer les compétences
Le ministère souligne que l’objectif premier de la rencontre est de définir des stratégies pour renforcer les compétences et partager les expériences. Cette formulation met l’accent sur un double mouvement : d’une part, consolider les savoir-faire et les capacités professionnelles des chefs du parquet ; d’autre part, organiser la circulation d’expériences et de pratiques. Le choix de ces deux axes suggère que la rencontre est pensée comme un espace de formation mutuelle autant que comme un lieu de coordination.
Renforcer les compétences signifie, selon la présentation du ministère, travailler sur l’outillage professionnel, les méthodes et les pratiques. Les chefs du parquet, en tant que responsables de la poursuite et de l’action publique, portent une charge essentielle dans l’application de la loi et le fonctionnement quotidien de l’institution judiciaire. Le ministère met en avant l’idée que la compétence ne se réduit pas à l’expertise individuelle, mais qu’elle doit se construire collectivement et s’harmoniser au niveau national.
Le partage d’expériences est présenté comme un levier majeur. Il renvoie à la possibilité, pour des responsables issus de réalités différentes, de confronter leurs approches et de tirer profit des pratiques éprouvées. Le ministère ne détaille pas la nature de ces expériences, mais l’intention est claire : faire émerger un socle de méthodes et d’attitudes communes, capables de soutenir la crédibilité de l’institution.
Dans cette perspective, la rencontre n’est pas décrite comme un simple forum d’idées, mais comme un temps opérationnel. Définir des stratégies implique d’identifier des priorités, d’élaborer des orientations et d’aboutir à des choix partagés. Cette ambition est présentée comme une étape nécessaire à la restauration de l’intégrité de la justice. Autrement dit, le ministère lie directement l’effort de structuration interne à l’exigence d’une justice jugée plus solide, plus fiable et plus respectée.
Cette logique d’action collective prend tout son sens dans le fait que la rencontre réunit l’ensemble des chefs du parquet. En les mettant dans un même cadre de travail, le ministère cherche à favoriser une vision homogène et un engagement commun. Sans présumer des résultats, l’événement est présenté comme un moment où la justice se pense et se renforce de l’intérieur, dans une dynamique où la compétence devient un bien partagé au service de l’intérêt général.
Transparence, équité et confiance du peuple au centre des travaux
Au-delà de la méthode, les thèmes annoncés des travaux donnent la mesure des enjeux. Le ministère indique que les discussions porteront sur la transparence, l’équité et le renforcement de la lutte contre la corruption et l’impunité. L’ensemble est explicitement relié à la protection des droits des citoyens et à la restauration de la confiance du peuple. Cette articulation dessine une feuille de route morale et institutionnelle.
La transparence est posée comme une condition essentielle de l’intégrité de la justice. Le ministère la présente comme un axe de travail prioritaire, sans en préciser la déclinaison, mais l’idée renvoie à une exigence de lisibilité et de clarté dans l’action judiciaire. En mettant en avant la transparence, l’institution signale une volonté de se rapprocher des citoyens, de réduire les zones d’ombre perçues et de rendre ses processus plus compréhensibles et plus contrôlables.
L’équité, deuxième pilier annoncé, apparaît comme une valeur structurante : elle renvoie à la garantie d’un traitement juste et impartial pour tous. Le ministère insiste sur l’importance de ce principe dans la restauration de la confiance. L’équité, dans ce cadre, n’est pas présentée comme un simple slogan, mais comme un horizon concret pour l’action des chefs du parquet. Elle implique que la justice soit non seulement rendue, mais rendue de manière perçue comme légitime.
Le troisième volet des travaux concerne la lutte contre la corruption et l’impunité. Le ministère associe ces deux notions, soulignant leur lien direct avec l’intégrité judiciaire. L’impunité est décrite comme un phénomène qu’il faut combattre, au même titre que la corruption, afin de garantir la protection des droits des citoyens. Le terme de renforcement de la lutte suggère que des actions existent déjà et qu’il s’agit d’en accroître l’efficacité par des stratégies mieux définies et partagées.
Enfin, l’objectif de restaurer la confiance du peuple se présente comme le fil conducteur. Le ministère situe la rencontre dans un effort de reconsolidation du lien entre la justice et les citoyens. Cette confiance est décrite comme fragilisée, puisque la rencontre vise à la restaurer. Sans détailler les causes, la communication officielle affirme que l’intégrité de la justice et la confiance populaire sont indissociables : l’une ne peut être rétablie sans l’autre.
En plaçant ces thèmes au cœur de la rencontre, le ministère montre que l’initiative dépasse la seule dimension technique. Les chefs du parquet ne sont pas réunis seulement pour améliorer leurs méthodes, mais pour contribuer à une justice plus transparente, plus équitable et plus ferme face aux dérives. L’événement est ainsi présenté comme un moment de recentrage sur les valeurs fondamentales, à partir desquelles l’action judiciaire doit se déployer.
Un événement qualifié d’historique par le ministère
La communication officielle insiste sur un aspect qui distingue ces journées : l’événement est qualifié d’historique, car il s’agit de la première rencontre de ce type organisée au sein du Ministère de la Justice. Cette affirmation donne à l’initiative une dimension d’innovation institutionnelle. Elle marque la volonté de créer un précédent et d’ouvrir une nouvelle manière de collaboration interne.
Le caractère inédit est mis en avant non seulement pour souligner l’importance de la rencontre, mais aussi pour inscrire l’institution dans une dynamique de réforme ou de renouveau. Une première rencontre de ce type implique qu’il n’existait pas auparavant de cadre comparable, du moins au sein du ministère, pour réunir les chefs du parquet autour d’objectifs stratégiques communs. Cela confère à l’événement une portée symbolique : la justice se dote d’un espace de dialogue structuré et coordonné au plus haut niveau.
En qualifiant l’événement d’historique, le ministère indique également qu’il attend de ces journées une empreinte durable. La première édition d’une rencontre institutionnelle est souvent présentée comme un jalon, une fondation sur laquelle d’autres étapes peuvent être bâties. Sans anticiper sur la suite, la formulation laisse entendre que le ministère veut installer une culture de concertation et de travail collectif entre les chefs du parquet.
Le fait que cette première se tienne dans les murs mêmes du ministère renforce l’idée d’un moment fondateur. Il ne s’agit pas d’une initiative périphérique ou déléguée : l’institution centrale se met en scène comme le lieu où les chefs du parquet se rassemblent, réfléchissent et s’accordent sur des stratégies. La dimension historique découle donc autant du contenu visé que du geste institutionnel lui-même.
Cette mise en avant de l’inédit sert aussi à rappeler l’ambition globale : restaurer l’intégrité de la justice et la confiance du peuple. En d’autres termes, le ministère présente l’événement comme une réponse structurée à un besoin ressenti au plus haut niveau. La nouveauté devient ici un instrument de transformation : si l’initiative est sans précédent, c’est parce qu’elle entend répondre à des enjeux jugés majeurs.
Ainsi, l’historicité proclamée n’est pas seulement une question de calendrier. Elle se traduit par une volonté de rupture avec les pratiques précédentes en matière de coordination interne. La rencontre des chefs du parquet est présentée comme un moment où la justice se donne les moyens de se réinventer, en rassemblant ceux qui en incarnent une fonction essentielle et en les associant à une démarche stratégique collective.
Les attentes autour de la protection des droits des citoyens
Le ministère inscrit explicitement la rencontre dans la perspective de garantir la protection des droits des citoyens. Cette finalité traverse l’ensemble des objectifs annoncés : renforcer les compétences, partager les expériences, travailler sur la transparence, l’équité, et la lutte contre la corruption et l’impunité. La protection des droits n’est pas présentée comme un thème isolé, mais comme le résultat attendu d’une justice plus intègre.
En affirmant cet objectif, le ministère rappelle que la justice n’a pas seulement une vocation institutionnelle ; elle est un service public destiné à assurer la sécurité juridique et la dignité des personnes. Les chefs du parquet, réunis pour cette rencontre, sont décrits comme des acteurs clés de cette mission. Leur rôle, leur capacité à agir de manière cohérente et leur engagement dans la lutte contre les dérives sont placés au cœur de la protection des citoyens.
La notion de droits des citoyens renvoie, dans la communication ministérielle, à l’idée que la justice doit être un rempart contre les abus, quel qu’en soit le visage. En mettant en avant la lutte contre la corruption et l’impunité, le ministère souligne que ces phénomènes menacent directement la garantie des droits. S’il existe de la corruption ou de l’impunité, la justice perd sa capacité de protéger de manière effective et équitable. L’intention de renforcer la lutte se lit donc comme une réponse à cette menace.
L’équité et la transparence, elles aussi, sont liées à la question des droits. Une justice équitable ne protège pas seulement les individus par la sanction ou par la réparation : elle protège la société entière en créant un cadre stable où chacun se sent traité à égalité. La transparence, de son côté, protège en rendant l’action judiciaire plus accessible et plus compréhensible, ce qui limite les suspicions et renforce la légitimité des décisions.
La restauration de la confiance du peuple apparaît ici comme une conséquence directe de cette protection. Le ministère affirme que les efforts des chefs du parquet doivent converger vers un but simple : que la justice soit perçue comme intègre et fiable. La confiance, dans ce cadre, ne relève pas d’un sentiment abstrait, mais d’une perception fondée sur des pratiques jugées justes et transparentes.
Cette rencontre, telle qu’elle est présentée, se situe donc à l’intersection du fonctionnement interne de la justice et de son impact sur la vie civique. Le ministère décrit une démarche où le renforcement institutionnel sert une finalité sociale : la protection réelle des droits et la reconstruction de la confiance. Les deux journées de novembre 2025 sont annoncées comme un moment de mobilisation de l’appareil judiciaire autour de ce lien essentiel entre l’action du parquet et le quotidien des citoyens.
En définitive, la rencontre des chefs du parquet de Madagascar, organisée les 27 et 28 novembre 2025 et présidée par la ministre de la Justice Fanirisoa Ernaivo, est présentée par le ministère comme un rendez-vous à la fois inédit et stratégiquement central. En s’attaquant à la consolidation des compétences, au partage d’expériences et à des thèmes structurants comme la transparence, l’équité et la lutte contre la corruption et l’impunité, l’institution entend poser les bases d’une justice plus intègre. Le ministère relie explicitement ces travaux à la restauration de la confiance du peuple et à la protection des droits des citoyens. Qualifiée d’historique parce qu’elle constitue une première au sein du Ministère de la Justice, cette rencontre se veut un moment fondateur, où la justice malgache s’organise, se questionne et se renforce de l’intérieur pour répondre à une exigence publique majeure : celle d’une justice crédible, équitable et digne de la confiance collective.