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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Renforcement de la confiance entre l’État et le secteur privé pour relancer l’économie malgache

Le 11 novembre 2025, une rencontre d’importance majeure s’est tenue au Palais d’État d’Iavoloha, réunissant le Président Randrianirina Michael et les représentants du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM). Cette réunion s’inscrit dans une dynamique de relance économique fondée sur la confiance mutuelle entre l’État et le secteur privé. Au cœur des échanges : la nécessité de redéfinir les bases d’une coopération stratégique durable, de soutenir les entreprises fragilisées et de créer un environnement favorable à l’emploi, notamment pour la jeunesse. Cette rencontre marque une étape significative dans la volonté commune de restaurer la stabilité, la croissance et la transparence économique à Madagascar.

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Une alliance stratégique pour relancer la croissance nationale

Le GEM, regroupant 2 200 entreprises représentant près de 42 % des emplois formels du pays et 64 % des exportations nationales, occupe une place centrale dans l’économie malgache. Conscient de ce rôle essentiel, le Président Randrianirina Michael a réaffirmé son engagement à travailler main dans la main avec ce pilier du développement national.

La réunion du 11 novembre a permis d’établir les fondements d’un dialogue renouvelé entre les acteurs publics et privés. Le Président a rappelé que la relance de Madagascar ne peut être effective qu’à travers une coopération solide avec les forces productives du pays. Cette démarche vise non seulement à stimuler les investissements, mais aussi à restaurer la confiance dans les institutions et les politiques économiques mises en œuvre.

Les échanges ont porté sur la construction d’une vision commune du développement économique, intégrant les besoins réels des entreprises et les priorités de l’État. L’objectif est de bâtir un partenariat équilibré où chacun joue pleinement son rôle : l’État comme garant d’un cadre stable et prévisible, et le secteur privé comme moteur de création de richesse et d’emploi.

Valoriser les produits malgaches et soutenir les entreprises en difficulté

L’un des axes majeurs évoqués au cours de cette rencontre a concerné la valorisation des produits locaux. Le GEM a souligné l’importance de renforcer la compétitivité des entreprises malgaches à l’échelle régionale et internationale. La promotion du « made in Madagascar » est apparue comme un levier essentiel pour stimuler la production nationale et améliorer la balance commerciale.

Le Président Randrianirina Michael a partagé cette vision, estimant que la richesse du pays réside dans son potentiel agricole, artisanal et industriel. Le gouvernement entend ainsi accompagner les entreprises dans la modernisation de leurs outils de production, dans la recherche de nouveaux débouchés et dans la mise en avant de la qualité des produits malgaches sur les marchés extérieurs.

Par ailleurs, une attention particulière a été portée à la situation des entreprises ayant subi des pillages ou des dégradations. Ces dernières, souvent fragilisées par les récentes instabilités sociales, font face à des pertes importantes. Le Chef de l’État a exprimé sa solidarité envers ces acteurs économiques et a promis un suivi attentif des dossiers afin d’apporter des solutions concrètes pour leur relèvement.

Cette prise de position traduit la volonté d’un État protecteur et responsable, soucieux de maintenir la vitalité du tissu économique tout en encourageant la résilience des entrepreneurs.

La numérisation comme outil de transparence et de bonne gouvernance

Au-delà des enjeux économiques, la rencontre d’Iavoloha a mis en lumière la question cruciale de la gouvernance et de la transparence. Le Président Randrianirina Michael a insisté sur le rôle déterminant de la numérisation dans la lutte contre la corruption. En promouvant la digitalisation des services administratifs, l’État entend instaurer une traçabilité accrue et réduire les zones d’opacité propices aux dérives.

Cette politique de « tolérance zéro » face à la corruption s’accompagne d’une volonté d’exemplarité au plus haut niveau de l’État. Le Président a tenu à rappeler que cette lutte commence par lui-même, soulignant l’importance du leadership éthique et du devoir de transparence. Ce message, fort et symbolique, vise à restaurer la confiance de la population et des investisseurs dans les institutions publiques.

Le GEM, de son côté, a salué cette initiative, estimant que la modernisation numérique contribuera à simplifier les démarches administratives, à accélérer les procédures et à créer un climat plus propice aux affaires. L’introduction de solutions numériques permettra également d’améliorer la collecte des données économiques et fiscales, facilitant ainsi la prise de décisions stratégiques fondées sur des informations fiables.

Un dialogue permanent entre l’État et le secteur privé

L’un des points les plus consensuels de cette rencontre a été l’instauration d’un dialogue régulier entre les autorités publiques et les représentants du secteur privé. Le Président Randrianirina Michael a proposé la mise en place d’un cadre institutionnel permettant des échanges continus et constructifs.

Cette concertation permanente vise à identifier les obstacles au développement économique, à ajuster les politiques publiques en fonction des réalités du terrain et à anticiper les défis futurs. Le GEM a accueilli favorablement cette proposition, tout en insistant sur la nécessité de garantir la transparence et la sincérité dans la conduite de ces discussions.

Le Président a également annoncé la préparation de plans d’action spécifiques au sein de chaque ministère, destinés à renforcer la coordination intersectorielle. Cette approche décentralisée permettra à chaque département de définir ses priorités en matière de coopération économique, de soutien à l’investissement et de création d’emplois.

Ce dialogue renforcé s’inscrit dans une vision de gouvernance participative où les décisions stratégiques se construisent de manière concertée, assurant ainsi une meilleure cohérence entre les politiques publiques et les attentes des acteurs économiques.

L’emploi des jeunes, une priorité nationale

Le Chef de l’État a tenu à aborder la question de l’emploi des jeunes, considérée comme un défi majeur pour l’avenir de Madagascar. Il a rappelé que de nombreux jeunes ayant manifesté ces derniers mois exprimaient avant tout leur désarroi face au chômage et à l’absence de perspectives professionnelles.

Pour répondre à cette préoccupation, le gouvernement s’engage à créer un environnement propice à l’insertion professionnelle et à l’entrepreneuriat. Le Président a évoqué la nécessité de favoriser la formation, de développer des filières adaptées aux besoins du marché du travail et de soutenir les initiatives locales génératrices d’emplois.

Le secteur privé, par le biais du GEM, a réaffirmé sa volonté de participer activement à cet effort collectif. Les entreprises malgaches se disent prêtes à ouvrir leurs portes à la jeunesse, à condition que l’État mette en place un cadre économique stable, transparent et incitatif.

Cette collaboration entre les pouvoirs publics et les entrepreneurs pourrait devenir un levier puissant pour endiguer le chômage, réduire la pauvreté et offrir de nouvelles perspectives à une génération en quête d’avenir. En plaçant la jeunesse au cœur de la relance économique, le Président Randrianirina Michael entend bâtir un modèle de développement inclusif et durable.

Une réforme globale fondée sur le changement des mentalités

Dans son discours de clôture, le Président a rappelé que la réforme du pays ne se limite pas à la transformation de l’administration, mais qu’elle implique un changement profond des mentalités. Cette approche vise à instaurer une culture de responsabilité, d’intégrité et d’engagement citoyen à tous les niveaux de la société.

Le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de rompre avec les pratiques anciennes et de promouvoir un État moderne, fondé sur la méritocratie, la transparence et le respect des valeurs républicaines. Le message est clair : la reconstruction du pays dépend autant des institutions que des citoyens eux-mêmes.

Dans cette perspective, la coopération avec le secteur privé constitue un pilier essentiel de la transformation nationale. Elle permet d’unir les compétences, de mutualiser les ressources et de renforcer la cohésion autour d’un objectif commun : la renaissance économique et sociale de Madagascar.

La déclaration finale du Président Randrianirina Michael, affirmant que le secteur privé est un acteur à part entière du dialogue national, traduit cette vision inclusive. En engageant les ministères à élaborer des plans d’action spécifiques, le Chef de l’État pose les bases d’une gouvernance partagée, tournée vers la concrétisation des réformes et la pérennité des résultats.

La rencontre du 11 novembre 2025 à Iavoloha marque ainsi une étape décisive dans la redéfinition du partenariat entre l’État et le secteur privé malgache. Portée par un discours de confiance, d’intégrité et d’ouverture, elle symbolise la volonté d’un pays de se reconstruire sur des fondations solides, en misant sur la concertation, la transparence et la responsabilité collective. Ce dialogue renouvelé pourrait bien constituer la pierre angulaire d’une nouvelle ère de développement pour Madagascar, fondée sur la confiance mutuelle et l’engagement commun au service du progrès national.

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