L'inquiétante baisse des nappes phréatiques : la France face à un défi de gestion de l'eau.
La situation des réserves d'eau souterraines en France continue d'inquiéter malgré des pluies estivales qui se sont avérées insuffisantes. Au 1er août, 72 % des nappes étaient sous les normales saisonnières, une augmentation par rapport aux 68 % du mois précédent. L'image du lit asséché de la Loire illustre clairement ce déficit hydrique.
Même avec un été contrasté, marqué par des températures modérées au nord et une chaleur intense au sud, la sécheresse demeure un problème majeur. Cette tendance à la baisse des niveaux d'eau souterraine est confirmée par 89 % des piézomètres, qui mesurent la ressource hydrique en sous-sol. Ces diminutions sont exacerbées par les besoins en eau pour l'agriculture et le tourisme durant cette période.
Selon Violaine Bault, hydrogéologue du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), les précipitations de juillet n'ont guère amélioré la situation, la comparant à l'été 2022 qui a souffert d'un manque important de pluie. Certains territoires tels que le Pas-de-Calais, une partie de la Bretagne, des Pays de la Loire et de la Nouvelle-Aquitaine, ont cependant des niveaux d'eau souterraine qualifiés de « satisfaisants », bien qu'aucun n'ait atteint des niveaux « très hauts ».
En réaction, de nombreux préfets ont mis en place des restrictions dans 32 départements jugés « en crise ». Ces mesures comprennent l'interdiction d'arrosage des jardins, de lavage de voitures, de remplissage des piscines et même de l'irrigation des cultures sauf exception.