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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Santé sexuelle et reproductive : une étude documentaire pour les handicapés en gestation

Un projet ambitieux à Madagascar vise à améliorer l'accès des personnes handicapées aux services de santé sexuelle et reproductive. Une initiative essentielle pour un avenir plus inclusif.



Une initiative novatrice visant à améliorer l'accès des personnes en situation de handicap (PSH) aux services de santé sexuelle et reproductive est en cours de développement à Madagascar. Cette étude documentaire, prévue pour une durée de 18 mois, sera réalisée dans six grandes villes du pays, et a pour objectif de mettre en lumière les défis et les besoins spécifiques de cette population souvent négligée.


Un accès limité aux services de santé

Les personnes en situation de handicap (PSH) à Madagascar font face à de nombreux obstacles lorsqu'elles s'agit d'accéder aux services et informations liés à la santé sexuelle et reproductive. Ces obstacles incluent la difficulté à des informations pertinentes, le manque de services adaptés et les attitudes discriminatoires persistantes. Les PSH sont particulièrement vulnérables aux problèmes de santé sexuelle, tels que les grossesses précoces et non désirées, les avortements dans des conditions dangereuses, le VIH/SIDA, et autres maladies sexuellement transmissibles (MST). De plus, la prévalence de l'utilisation des méthodes de contraception reste faible parmi cette population.


Le projet « Miray » : une réponse nécessaire

L'association Autisme Madagascar a lancé le projet « Miray » dans le but de plaider pour une des services et des attitudes envers les PSH en matière de santé sexuelle et reproductive. Cette initiative comprendra une étude documentaire approfondie menée dans les villes d'Antsiranana, Toamasina, Morondava, Fianarantsoa, ​​et Antananarivo. L'objectif principal est de dresser un état des lieux de l'accès des PSH aux informations et services de santé sexuelle et reproductive.


Collecte de données et activités prévues

La première phase du projet consistera en une collecte de données détaillées sur la situation actuelle. Cette collecte se fera à travers des enquêtes et des entretiens avec les PSH, ainsi que les professionnels de la santé et les fournisseurs de soins. Une fois les données collectées, l'association organisa des ateliers et des séances de formation pour les PSH, visant à promouvoir un changement de comportement et à améliorer leur perception de la sexualité et de la santé sexuelle et reproductive.


Des consultants spécialisés dans la santé sexuelle et reproductive des PSH seront recrutés pour mener à bien ces activités. Ces experts travailleront non seulement à améliorer l'accès aux soins et à l'information pour les PSH, mais aussi à sensibiliser les professionnels de la santé et les prestataires de soins sur l'importance d'une approche inclusive et adaptée.


Vers un changement de paradigme

Outre les efforts pour améliorer l'accès direct aux services de santé, le projet « Miray » vise également à provoquer un changement de paradigme en ce qui concerne la sexualité des PSH à Madagascar. Il s'agit de lutter contre les préjugés et les discriminations qui persistent encore largement dans la société. L'association Autisme Madagascar espère que cette initiative conduira à une prise de conscience accumulée et à une adoption plus large des pratiques inclusives dans les services de santé.


Un avenir prometteur pour les PSH

L'étude documentaire et les initiatives de formation prévues par le projet « Miray » représentent des étapes cruciales vers une meilleure intégration des PSH dans les services de santé sexuelle et reproductive. En sensibilisant et en formant les PSH, les professionnels de santé et la société en général, ce projet espère créer un environnement où chaque individu, agissant de son handicap, peut accéder à des soins de santé appropriés et à des informations fiables sur sa santé sexuelle. et reproductif.


Le succès de cette initiative pourrait servir de modèle pour d'autres régions et pays confrontés à des défis similaires. En investissant dans la formation et la sensibilisation, et en adaptant les services de santé aux besoins spécifiques des PSH, Madagascar peut espérer réduire les inégalités en matière de santé et améliorer la qualité de vie de ses citoyens les plus vulnérables.

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