Le secteur minier à Madagascar est confronté à un dilemme majeur. Malgré l'intérêt manifesté par les grandes entreprises internationales et le potentiel incontestable du pays, l'instabilité et les contraintes réglementaires ont entravé son développement. La FOOM (Fédération des opérateurs miniers malagasy) monte au créneau et réclame des actions concrètes pour relancer le secteur.
Un intérêt international palpable
L'attrait de Madagascar pour les investisseurs internationaux est évident. Cela a été démontré lors d'une cérémonie de signature d'accord entre l’EDBM (Economic Development Board of Madagascar) et son homologue de la Corée du Sud, suivie d'une session B2B où de grands acteurs sud-coréens ont exprimé leur enthousiasme pour le potentiel malgache, notamment dans le secteur minier.
Des défis majeurs
Haja Ralambomanana, président de la FOOM, souligne que l'instabilité réglementaire et les contraintes administratives, comme la non-validation des permis miniers, constituent des obstacles majeurs à l'investissement. Il suggère que l'État donne un délai pour la régularisation des frais d'administration en suspens, rappelant que la mise en œuvre d'activités productives a été entravée par des crises successives.
Vers une stabilité requise
La FOOM insiste sur le fait que pour attirer et rassurer les investisseurs, le secteur minier a besoin de stabilité, en particulier à l'approche des élections. Les opérateurs doivent pouvoir travailler, investir et collaborer avec des partenaires internationaux pour garantir la croissance économique.
Un appel à l'inclusion
Outre la nécessité de régulariser la situation des permis miniers, la FOOM souhaite être incluse dans l'élaboration du projet de loi de finances initiale 2024. La fédération plaide également pour la suppression de certaines taxes qui entravent le développement du secteur.
Des opportunités à saisir
La relation entre Madagascar et la Corée du Sud pourrait offrir des perspectives prometteuses. Par exemple, la Corée du Sud est une pionnière dans la production de batteries, un secteur essentiel dans le contexte actuel de transition énergétique. Les investisseurs sud-coréens s'intéressent également aux ressources malgaches telles que le graphite et le lithium, nécessaires à la production de batteries. En outre, la possibilité d'investir dans une centrale nucléaire à Madagascar pourrait offrir des retombées économiques significatives.
Il est clair que Madagascar est à la croisée des chemins. Avec un potentiel minier immense et l'intérêt des investisseurs internationaux, le pays a tout pour prospérer. Toutefois, pour que cette promesse se concrétise, l'État doit travailler en étroite collaboration avec les acteurs locaux, comme la FOOM, pour garantir la stabilité et la clarté réglementaire. Seule une action décisive peut assurer un avenir radieux pour le secteur minier malgache.