Au Mali, les groupes armés signataires de l'accord de paix de 2015 s'ajoutent aux voix des observateurs électoraux, des mouvements politiques et de la société civile opposés au référendum constitutionnel dans la région de Kidal, alimentant les doutes quant à sa tenue.
Dans un nouveau développement concernant le référendum constitutionnel qui s'est tenu le 18 juin 2023 au Mali, une nouvelle voix s'élève pour soutenir que le vote n'a pas eu lieu dans la région de Kidal. Après les observateurs électoraux et les mouvements politiques et de la société civile opposés à ce référendum, ce sont maintenant les groupes armés signataires de l'accord de paix de 2015 qui le confirment. Rassemblés au sein du Cadre stratégique permanent (CSP), ces groupes ont diffusé un communiqué dans la nuit du 21 au 22 juin 2023, dans lequel ils démentent l'Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) et affirment que le vote n'a pas eu lieu dans la région de Kidal. Selon leur déclaration, aucun vote ne s'est déroulé dans les zones contrôlées par le CSP, notamment la région de Kidal et la quasi-totalité des localités des régions du Nord.
Les mots des groupes armés signataires sont clairs : ni les militaires le 11 juin ni le reste de la population le 18 juin n'ont pu participer au référendum constitutionnel dans ces régions. Cette affirmation remet en question la validité du processus électoral dans ces zones et soulève des préoccupations quant à l'inclusion et à la représentativité de tous les groupes au sein du pays. Les résultats du référendum pourraient donc être remis en cause, et il est crucial que des investigations indépendantes soient menées pour établir la vérité sur la tenue du vote dans la région de Kidal et assurer une transparence et une légitimité accrues dans le processus démocratique malien.