Sensibilisation sur l’utilisation des NTIC dans les établissements d’enseignement technique et professionnel

L’usage des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication s’impose aujourd’hui dans tous les aspects de la vie sociale, y compris dans le milieu scolaire. Face aux risques croissants liés à une utilisation non maîtrisée du numérique, la Cellule d’Engagement Civique et Environnementale du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle a conduit aujourd'hui 17 novembre 2025, une campagne de sensibilisation au sein de deux établissements : le Lycée Technique Professionnel Gaston Mirand à Mahamasina et le Lycée Technique d’Ampefiloha. Cette intervention avait pour objectif d’informer, de prévenir et d’accompagner les élèves, les personnels éducatifs et administratifs dans une approche plus responsable, prudente et réfléchie de l’usage d’Internet. Les ateliers ont porté sur plusieurs thématiques essentielles telles que la protection des données personnelles, la prévention du cyberharcèlement, la lutte contre les arnaques et les faux comptes, ainsi que l’interdiction de partager des contenus illégaux. L’ensemble des participants a manifesté un fort intérêt, traduisant la volonté des établissements de garantir un environnement d’apprentissage sécurisé. Les autorités rappellent par ailleurs qu’en cas de violences physiques, sexuelles, psychologiques ou de comportements inappropriés, il est possible de saisir directement le Ministère via la Direction CECE pour qu’une prise en charge adaptée soit mise en œuvre.

La protection et la gestion des données personnelles, un enjeu fondamental

La question des données personnelles occupe une place centrale dans les ateliers de sensibilisation menés par la cellule du Ministère. La multiplication des usages numériques expose quotidiennement les élèves à des risques liés à la divulgation d’informations privées. Durant les sessions organisées dans les deux lycées techniques, les intervenants ont pris soin d’expliquer ce que représentent ces données, comment elles peuvent être collectées et de quelle manière elles peuvent être exploitées, parfois à l’insu des utilisateurs. Cette démarche visait à faire comprendre aux jeunes l’importance de maîtriser les informations qu’ils diffusent en ligne, ainsi que la nécessité de maintenir un niveau de vigilance élevé face aux applications et plateformes qu’ils utilisent.

L’accent a été mis sur la prudence indispensable lorsqu’il s’agit de partager des coordonnées personnelles, des contenus visuels ou encore des informations pouvant permettre une identification directe. Les ateliers ont également permis d’aborder les conséquences de la négligence dans la gestion de ces données, notamment les risques d’usurpation d’identité, de manipulation ou encore d’accès non autorisé par des tiers mal intentionnés. Dans un monde de plus en plus interconnecté, la compréhension de ces mécanismes constitue une étape indispensable pour permettre aux élèves de se protéger efficacement.

Les responsables éducatifs et administratifs présents ont également été sensibilisés à la nécessité de mettre en place des pratiques rigoureuses pour la gestion des informations liées à leurs élèves et à leurs établissements. Les échanges ont permis de renforcer la conscience collective autour de la responsabilité partagée entre élèves, enseignants et institutions quant à la sécurisation des données. Cette approche partagée, mise en avant durant les ateliers, est essentielle pour préserver la confiance dans l’usage éducatif des outils numériques.

Prévenir et prendre en charge le cyberharcèlement dans le milieu scolaire

Le cyberharcèlement a constitué un autre volet central de la sensibilisation. Phénomène amplifié par l’usage intensif des réseaux sociaux, il affecte profondément la vie des jeunes et menace leur bien-être psychologique, social et scolaire. Les équipes de la Cellule d’Engagement Civique et Environnementale ont présenté aux participants les différentes formes que peut prendre ce type de violence en ligne, qu’il s’agisse d’insultes répétées, de diffusion de rumeurs, d’atteinte à la réputation ou encore de la publication de contenus humiliants.

L’objectif des ateliers était de rappeler aux élèves que les comportements violents, même lorsqu’ils se déroulent dans l’espace numérique, peuvent avoir des conséquences graves sur les victimes. Les interventions ont insisté sur la nécessité d’adopter une attitude respectueuse dans les interactions en ligne. Des explications ont été fournies sur les mécanismes d’escalade propres au cyberharcèlement, qui peut se poursuivre en continu et dépasser largement le cadre scolaire, engendrant parfois une détresse durable.

Les élèves ont été encouragés à signaler les situations préoccupantes, qu’ils en soient les témoins ou les victimes, afin que les personnels éducatifs puissent intervenir rapidement. Les ateliers ont également valorisé l’importance du soutien mutuel et de la solidarité entre camarades pour limiter l’impact de ces violences numériques. Les personnels administratifs et enseignants ont exprimé leur engagement dans la lutte contre ce fléau, reconnaissant que c’est un défi majeur au sein des établissements techniques et professionnels. La participation active des proviseurs et chefs de travaux au processus de sensibilisation témoigne de leur détermination à renforcer les dispositifs de prévention et de prise en charge.

Protéger les élèves contre les arnaques et les faux comptes

Les arnaques numériques et la prolifération de faux comptes représentent une menace quotidienne pour les jeunes utilisateurs d’Internet. Les intervenants de la CECE ont consacré un temps d’échange important à ce sujet afin de prévenir les risques auxquels les élèves pourraient être exposés. Les ateliers ont permis d’expliquer comment repérer les signes d’un faux profil, les stratégies utilisées par les individus malveillants pour tromper et manipuler les utilisateurs, ainsi que les comportements à adopter pour éviter de tomber dans les pièges tendus sur les réseaux.

Les jeunes ont été alertés sur les sollicitations douteuses qu’ils peuvent recevoir en ligne, notamment les messages promettant des gains, demandant des faveurs ou incitant à partager des informations personnelles. Les intervenants ont pris soin d’insister sur les dangers associés à ces pratiques et sur les conséquences possibles pour les victimes. Les explications fournies ont donné aux élèves des repères concrets afin qu’ils puissent adopter une attitude critique et qu’ils sachent réagir en cas de situation suspecte.

Les ateliers ont également souligné l’importance de ne jamais transférer de fonds, de ne pas répondre aux messages non sollicités et de ne pas interagir avec des profils dont l’identité n’est pas clairement vérifiée. Les équipes éducatives présentes ont exprimé leur satisfaction face à la qualité des échanges, reconnaissant que les élèves ont désormais une compréhension plus claire des dangers numériques auxquels ils peuvent être confrontés. La vigilance et l’éducation à la prudence ont été présentées comme des outils essentiels pour protéger les jeunes contre ces formes d’abus.

L’interdiction de partager des contenus illégaux et la sensibilisation aux comportements responsables

L’un des axes majeurs de la sensibilisation menée par le Ministère a été l’interdiction stricte de partager des contenus illégaux. Les élèves des deux établissements ont reçu des explications claires sur la nature de ces contenus, sur les lois qui encadrent leur diffusion et sur les sanctions potentielles en cas de non-respect. Les intervenants ont insisté sur la responsabilité individuelle de chaque utilisateur d’Internet, en soulignant que la diffusion de contenus interdits peut relever de délits graves.

Les échanges ont permis de rappeler que certains fichiers, images ou vidéos circulant sur les réseaux ou applications de messagerie ne doivent jamais être partagés, même si leur caractère illégal n’est pas immédiatement identifiable par celui qui les reçoit. Les ateliers ont eu pour but d’amener les élèves à adopter une attitude responsable, en évitant la propagation de contenus nuisibles ou dangereux. Cette démarche vise à protéger à la fois les jeunes eux-mêmes et leur entourage scolaire, en limitant la diffusion de messages ou d’images pouvant causer du tort.

Les responsables éducatifs ont pleinement adhéré à ce message, reconnaissant que l’éducation aux comportements numériques responsables constitue un élément incontournable de la formation des élèves. La sensibilisation vise avant tout à faire comprendre que les usages numériques doivent être guidés par le respect d’autrui, par la conscience des conséquences de ses actes et par le refus de participer, même involontairement, à la circulation de contenus illicites.

Une mobilisation collective des établissements pour un environnement éducatif sûr et une procédure de signalement accessible

L’ensemble des ateliers a été marqué par une forte mobilisation des proviseurs, chefs de travaux et personnels administratifs, démontrant l’intérêt porté par les établissements à la création d’un cadre numérique sain. Leur participation active a permis de renforcer les messages de prévention délivrés par les intervenants de la CECE et de montrer aux élèves que la lutte contre les violences en ligne et les risques numériques est un enjeu partagé par toute la communauté éducative.

Au-delà des ateliers, le Ministère a rappelé que les établissements disposent d’un canal officiel pour signaler les situations graves. En cas de violences physiques, sexuelles, psychologiques ou de comportements inappropriés observés en milieu scolaire, il est possible de saisir directement la Direction de la CECE afin que des mesures adaptées soient mises en place. Cette procédure vise à garantir une prise en charge efficace et à assurer une protection renforcée pour les élèves.

La campagne de sensibilisation menée dans les deux lycées techniques reflète la volonté du Ministère de renforcer la prévention dans le milieu scolaire. En abordant les enjeux liés aux données personnelles, au cyberharcèlement, aux arnaques numériques et aux contenus illégaux, elle offre un cadre d’information complet aux jeunes, tout en soutenant les équipes éducatives dans leur mission quotidienne. Les sessions ont également contribué à instaurer une culture de responsabilité et de vigilance dans l’usage des NTIC, porteuse d’un environnement d’apprentissage plus serein.

La démarche entreprise par la Cellule d’Engagement Civique et Environnementale s’inscrit ainsi dans une vision globale visant à garantir un usage sûr et éclairé du numérique. Grâce à cette sensibilisation, les élèves disposent désormais de repères essentiels pour naviguer avec prudence dans l’espace digital, tandis que les personnels éducatifs et administratifs voient leur rôle renforcé dans la prévention des risques. Les ateliers menés à Mahamasina et à Ampefiloha constituent un exemple concret d’action institutionnelle en faveur d’un milieu scolaire plus sécurisé et conscient des enjeux liés aux nouvelles technologies.