À 76 ans, Sheikh Hasina Wajed se prépare pour un cinquième mandat à la tête du Bangladesh lors des élections législatives du 7 janvier. En lice pour un mandat historique, cette femme politique à la main de fer devrait prolonger son règne inégalé. Vêtue du traditionnel sari et reconnue pour sa dérive autoritaire au pouvoir, elle est sur le point de renforcer son emprise sur le pays, avec un troisième mandat consécutif après avoir gouverné de 1996 à 2001.
La confiance en une victoire assurée
Sheikh Hasina, surnommée la « bégum », semble pratiquement assurée de remporter ces élections législatives, surtout avec l'absence de participation de l’opposition. Dans un climat de répression politique intense, le scrutin perd de sa crédibilité, laissant peu de place à l'espoir d'une compétition équitable. Les Bangladais, désillusionnés, perdent foi en des élections justes et transparentes.
Répression politique et climat de répression
La campagne de répression menée par Sheikh Hasina contre ses opposants politiques a été sans merci. L'opposition, notamment le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), a subi d'importantes arrestations, affectant plus de 20 000 de ses membres. En novembre, la Cour suprême a ordonné l'interdiction de participation du principal parti islamiste, le Jamaat-e-Islami.
Contestation et réaction
Les demandes de démission de Sheikh Hasina et la requête d'un gouvernement intérimaire pour organiser les élections ont été rejetées. La première ministre a réagi en qualifiant les mobilisations de l'opposition d'« extrémistes et terroristes », justifiant les arrestations massives comme une réponse à la prétendue brutalité et aux crimes commis par ces opposants.
La spirale autocratique dans laquelle s'enfonce le Bangladesh inquiète quant à la pérennité de la démocratie dans le pays. La concentration de pouvoir et la répression politique sous le régime de Sheikh Hasina soulèvent des interrogations quant à l'avenir politique et démocratique du Bangladesh.