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L'ACTUALITÉ DEPUIS 1929

Suspension des soldes du Pr Sammy Grégoire : tensions autour d'une directive gouvernementale


Une directive émanant du Palais d'État d’Ambohitsorohitra, datée du 6 novembre dernier, a demandé aux responsables du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi qu'auprès de celui de l’économie et des finances de prendre des mesures administratives pour suspendre les soldes des enseignants-chercheurs engagés dans la grève à l’Université d’Antananarivo. Cette directive a particulièrement ciblé le Pr Ravelonirina Sammy Grégoire, président du Syndicat des Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants de l’Enseignement Supérieur de Madagascar (SECES) section Antananarivo.


Réactions du SECES : contestation et argumentation

En réaction à cette directive, le SECES Tanà a exprimé son désaccord, soulignant que toute suspension non justifiée de salaires serait contraire aux textes en vigueur. Le syndicat estime que ses membres ne peuvent être tenus responsables de l'interruption du service public, attribuant cette situation au refus de l’État de payer les dus des enseignants-chercheurs. Ils se réfèrent à la loi et à la Constitution pour justifier leur position, mentionnant notamment les obligations annuelles de services des enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants.


Rappel des dispositions légales : obligations et décharges

Le SECES Tanà a rappelé les obligations annuelles de services des enseignants-chercheurs selon la loi en vigueur, précisant également que les membres du bureau du syndicat sont déchargés des obligations d'enseignement et de recherche. Ils ont souligné des dispositions juridiques spécifiques, arguant que leurs membres avaient déjà accompli leurs obligations de services. Ils se réfèrent également à un arrêté ministériel réorganisant les volumes horaires et les activités des enseignants-chercheurs.


Médiation et ordre du MESUPRES : appel à la reprise des activités

Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESUPRES) a initié une médiation et a publié un communiqué ordonnant aux enseignants-chercheurs participant à la grève de se présenter à leurs domaines respectifs pour reprendre les activités. Cet ordre, en vigueur depuis le 13 novembre 2024, a été précédé par une lettre demandant aux responsables des ministères concernés de suspendre les soldes des grévistes, notamment du Pr Sammy Grégoire.


Confrontation d'interprétations : tensions persistantes

La situation actuelle met en lumière des interprétations divergentes des textes juridiques régissant les obligations des enseignants-chercheurs en grève. La directive gouvernementale semble en opposition avec la position du SECES, ce qui a intensifié les tensions entre les parties concernées. La publication des mêmes contenus dans la lettre officielle et dans le communiqué du MESUPRES soulève des questions sur la coordination entre les différentes instances impliquées.


Un conflit aux interprétations légales contradictoires

En somme, la suspension des soldes du Pr Sammy Grégoire et des meneurs de grève à l’Université d’Antananarivo a généré un conflit d'interprétation des lois et des obligations des enseignants-chercheurs. Cette situation soulève des débats intenses entre le gouvernement et le syndicat SECES, laissant entrevoir des tensions persistantes tant que des solutions claires et consensuelles ne seront pas trouvées pour résoudre cette impasse.

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