Taxi-motos à Antananarivo: les casques, foyers insoupçonnés de maladies
- Volanirina Razafindrafito
- 23 oct. 2023
- 2 min de lecture

Les taxis-motos, véritables institutions dans les rues d'Antananarivo, offrent une solution de transport rapide. Cependant, derrière cette efficacité se cache un risque sanitaire souvent ignoré : la transmission de maladies via les casques utilisés par de multiples passagers.
Des casques, véritables nids à microbes
Le port du casque est une mesure de sécurité indispensable sur un deux-roues. Toutefois, les casques fournis par les chauffeurs de taxi-moto sont loin d'être stériles. Entre les mains de multiples clients au fil de la journée, ces équipements peuvent être des vecteurs de micro-organismes et favoriser la transmission de maladies variées, des infections cutanées aux virus respiratoires.
La teigne: un risque insidieux et méconnu
Parmi les maladies transmissibles, la teigne occupe une place particulière. Cette infection fongique du cuir chevelu, connue sous le nom scientifique de "tinea capitis", peut causer des symptômes inconfortables tels que démangeaisons, rougeurs, et lésions. Bien qu'elle soit souvent associée aux enfants, elle n'épargne aucun âge et peut se répandre facilement par contact avec des objets contaminés, comme des casques.
Au-delà de la peau: menaces virales
La menace ne s'arrête pas aux infections cutanées. Dans un monde post-pandémique, où la conscience du risque viral est à son apogée, des maladies comme la grippe et la Covid-19 rappellent cruellement que les virus peuvent se cacher partout, même sur la surface intérieure d'un casque. La proximité de celui-ci avec les voies respiratoires facilite la transmission des pathogènes d'une personne à l'autre.
L'hygiène négligée: un appel à la prudence
Malgré ces risques, l'hygiène des casques n'est pas toujours une priorité pour les prestataires de services de taxi-moto. La désinfection entre chaque utilisation demeure une pratique rare, exposant chaque nouveau client à des risques sanitaires. Cette négligence pourrait non seulement affecter la santé des individus mais également impacter la réputation et la fréquentation de ce mode de transport pratique.
Vers des solutions pragmatiques
La prévention est au cœur de la lutte contre la transmission de maladies. Il devient impératif d'instaurer des mesures strictes pour la désinfection des casques, ou encourager les passagers à utiliser leurs propres casques. Une sensibilisation accrue, tant chez les conducteurs que chez les clients, pourrait grandement contribuer à minimiser les risques.
Un enjeu de santé publique
Le défi est clair : concilier la commodité des taxis-motos avec la sécurité sanitaire. Les autorités, les prestataires de services et les clients eux-mêmes doivent prendre conscience de cette problématique et collaborer pour promouvoir des pratiques plus sûres. Seule une approche unifiée et proactive pourra garantir le bien-être de la communauté tout en conservant les avantages de ce transport rapide.