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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Tension et espoir sur la scène électorale : fin imminente des interdictions de rassemblements


Suite aux récents affrontements et à la dispersion musclée du Collectif des candidats, une éclaircie se profile à l'horizon politique. À partir du 10 octobre, les rassemblements électoraux vont connaître une liberté jusque-là contenue, offrant ainsi une arène de dialogue plus ouverte aux divers acteurs politiques en lice pour le scrutin du 09 novembre 2023. Cela est inscrit dans l’article 97 de la loi organique relative au régime général des élections et des référendums, qui stipule que certains types de rassemblements politiques sont autorisés, à condition qu'une déclaration écrite soit préalablement soumise aux autorités étatiques compétentes.


Un souffle de liberté sous conditions

Bien que les rassemblements sur la Place du 13 mai et le Palais des Sports de Mahamasina ne soient pas explicitement interdits par la loi organique de 2018, ils ne sont pas exemptés de régulations et de restrictions. Les organisateurs sont chargés de maintenir l’ordre, de prévenir toute violation des lois et régulations, et de proscrire tout discours menaçant l’ordre public ou les bonnes mœurs. Par conséquent, les forces de l'ordre, du moins théoriquement, pourraient adopter une approche plus mesurée par rapport aux interventions antérieures, à moins que les circonstances ne dictent autrement.


Un équilibre précaire entre liberté et ordre

Cependant, l'article 99 insère un avertissement crucial : si un rassemblement présente une menace pour l’ordre public, il peut être interdit, suspendu ou annulé par le représentant de l’État compétent. Cette disposition soulève des interrogations sur son éventuelle utilisation, ou mésusage, par le préfet de Police, notamment au vu des précédents incidents. De plus, bien que la décision puisse faire l'objet d'un recours en annulation devant la juridiction électorale compétente, le système peut se heurter à des obstacles pratiques et bureaucratiques, notamment la formulation ambiguë « azo raisina fa tsy mitombina ».


L'avenir de la campagne électorale : entre aspirations et réalités

L’assouplissement imminent des restrictions offre une opportunité inédite pour le Collectif des candidats et d'autres entités politiques de s'engager plus librement avec leurs partisans et la population en général. Toutefois, la prudence reste de mise : les prochains jours et semaines seront cruciaux pour observer si cette liberté nouvellement acquise permettra un débat démocratique sain et des échanges politiques constructifs, ou si elle sera entravée par de nouvelles tensions et des interprétations stratégiques de la loi.


un terrain d’entente en quête de définition

La période de campagne électorale qui s'ouvre doit résoudre la quadrature du cercle entre maintien de l’ordre et liberté d’expression. Les acteurs politiques, les autorités et les citoyens navigueront ensemble à travers ce cadre réglementaire pour façonner l’avenir politique du pays, tout en cherchant à préserver un espace de dialogue et de débat qui soit à la fois vibrant et pacifique.

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