À moins de deux mois du scrutin présidentiel à Madagascar, le pays semble se diriger vers une nouvelle crise politique qui pourrait plonger davantage la majorité de la population dans une pauvreté alarmante. La tension est palpable, et plusieurs candidats de l'opposition multiplient les critiques envers les institutions électorales du pays.
Décrédibilisation des institutions et risques de contestation
Un collectif de candidats de l'opposition, composé entre autres de personnalités politiques notoires, a publiquement déclaré sa défiance envers la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ce mouvement semble avoir deux visées : d'une part, discréditer les institutions, et d'autre part, préparer le terrain pour une contestation des résultats électoraux, surtout si le président sortant, Andry Rajoelina, est réélu.
Paradoxes et double discours
Malgré ces critiques, ces mêmes candidats continuent les préparatifs pour les élections et étaient tous présents lors d'un tirage au sort organisé par la CENI. Cette ambivalence alimente les suspicions d'une tentative de déstabilisation du processus électoral.
Stratégies controversées et coûts astronomiques
La récente revendication de l'opposition pour la libéralisation de l'importation d'hélicoptères, au coût exorbitant de 6 milliards d'ariary par mois, suscite des interrogations sur leurs priorités et la cohérence avec la situation économique du pays.
Soutien des autorités religieuses et futurs mouvements de protestation
Selon des sources, l'opposition serait soutenue par des chefs d'église membres du FFKM et envisage d'organiser des manifestations publiques. Ce soutien pourrait donner un poids supplémentaire à leurs revendications, mais il reste à voir si cela se traduira par un soutien populaire significatif.
Alors que le pays est sur le fil du rasoir, les actions de ces candidats de l'opposition pourraient soit conduire à un sursaut démocratique, soit plonger le pays dans une crise encore plus dévastatrice. Les prochains jours seront donc cruciaux pour l'avenir politique de Madagascar. Il est impératif que toutes les parties prenantes gardent en tête l'intérêt supérieur du peuple malgache pour éviter une crise qui pourrait s'avérer fatale pour un pays déjà en proie à des défis socio-économiques majeurs.