La CENI sous le feu des critiques : désinformation, accusations et disparités dans la liste électorale.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Retaf Arsène Dama Andrianarisedo, est monté au créneau pour discuter de la situation électorale actuelle. Il a souligné l'impact d'une campagne massive de désinformation sur les activités de la CENI, en particulier sur le nombre d'électeurs. Selon lui, la refonte a vu une diminution drastique des inscriptions, une situation qu'il attribue principalement à cette désinformation orchestrée.
Andrianarisedo ne mâche pas ses mots en accusant ouvertement certaines factions de l’opposition, notamment Marc Ravalomanana. Ce dernier aurait initialement encouragé ses partisans à se désengager du processus électoral, bien qu'il ait changé d'avis par la suite. De plus, d'autres acteurs politiques ont également joué un rôle en décourageant les citoyens de s'inscrire. Ces actions ont conduit beaucoup à croire que l'issue des élections était préétablie. À la suite de ces événements, une disparité notable est apparue entre les chiffres d'inscription précédents et actuels. Notamment, plus de 200 000 électeurs de la région d'Analamanga, considérée comme un bastion des candidats des Hautes terres centrales, sont absents de la nouvelle liste.
Cependant, une critique majeure à l'encontre de la CENI demeure. Le processus de refonte de la liste électorale a été largement critiqué pour sa méthodologie. En effet, plus d'un million d'électeurs à l'échelle nationale ne figurent pas dans la nouvelle liste. Pourtant, l'objectif initial était d'atteindre 13,5 millions d'inscriptions après la refonte. Plusieurs partis politiques attribuent cette lacune à la manière dont les agents de recensement ont été mobilisés. Face à ces préoccupations, le président de la CENI maintient que l'inscription est un acte volontaire, semblant minimiser les inquiétudes soulevées.