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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Tensions Politiques à Antananarivo : La Démocratie à l'Épreuve


Les rues d'Antananarivo sont aujourd'hui le théâtre d'un affrontement silencieux mais tendu entre le pouvoir en place et le Collectif des candidats. Alors que le compte à rebours pour l'élection présidentielle approche, les tensions grondent, exposant une fois de plus les failles de la démocratie malgache.


Le Collectif des candidats, soutenu par d'autres groupes d'opposition, est déterminé à manifester sur la Place du 13 mai. Ils se disent prêts à faire entendre leur voix face à un régime qu'ils estiment autoritaire et non transparent. Toutefois, avec 2 250 éléments des forces de l'ordre déployés, il est clair que le gouvernement entend montrer sa force.


Un élément déclencheur des tensions actuelles est sans aucun doute la distribution de tracts inflammatoires. Ces pamphlets, dont l'origine demeure un mystère, sèment le chaos et la peur. Ces actes semblent destinés à déstabiliser, mais qui est le véritable auteur ? Est-ce une tactique de l'opposition ou une stratégie du pouvoir en place pour discréditer ses adversaires ?


L'Organe Mixte de Conception (OMC) a appelé à la vigilance, soulignant que cette manifestation n'était pas autorisée. D'un autre côté, Naina Andriantsitohaina, le premier magistrat de la ville, évoque la démocratie, soulignant que "le trouble et les provocations ne sont pas de la démocratie". Mais, que signifie la démocratie pour les citoyens d'Antananarivo ? N'est-ce pas leur droit de s'exprimer et de demander des comptes à leur gouvernement ?


Le Collectif des candidats a des revendications claires. Ils exigent une révision du processus électoral, la mise en place de structures transparentes et justes, et un gouvernement dédié à l'organisation des élections. Ce sont là des demandes qui devraient être au cœur de toute démocratie fonctionnelle. Pourquoi alors sont-ils perçus comme des provocateurs ?


Les autorités semblent déterminées à conserver le statu quo, malgré le fait que la situation actuelle n'est pas sans rappeler les événements de 2018. Angelo Ravelonarivo, le préfet, a déjà cédé par le passé après avoir maintenu une position ferme. Sera-t-il prêt à faire de même aujourd'hui ?


Alors que les réunions se multiplient dans les camps des opposants et que l'heure de la confrontation approche, une question demeure : comment assurer une transition paisible et démocratique ? Le peuple malgache mérite des élections libres et équitables, mais il mérite aussi la paix.


La capitale est à un carrefour. Elle peut soit s'enfoncer dans des conflits répétitifs, soit évoluer vers une nation plus démocratique et juste. Le monde observe, espérant que les voix de la raison l'emporteront sur celles de la division. Mais quelle que soit l'issue, c'est le peuple malgache qui paiera le prix des décisions prises aujourd'hui.

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