Ce samedi 4 novembre, la capitale de Madagascar, Antananarivo, est le théâtre de tensions politiques inquiétantes. L'opposition politique et les partisans du régime sont en cours de mobilisation, ce qui laisse craindre des affrontements à grande échelle. Le collectif des candidats à l'élection présidentielle a prévu d'occuper la place du 13 mai, exerçant une forte pression pour obtenir leur place. De leur côté, les partisans du candidat Andry Rajoelina, actuel président, rassemblent également leurs forces sous le prétexte d'une campagne électorale, en se positionnant dans des zones stratégiques qui pourraient mener à Analakely, notamment à Antsahabe, Mahamasina et Antanimena.
Face à cette situation, les forces de l'ordre, dirigées par le préfet d'Antananarivo et suivant les directives du gouvernement et de la présidence de la République par intérim, ont interdit cette manifestation ainsi que la tentative d'entrée des partisans du collectif des candidats sur la place du 13 mai. Aucune autorisation n'a été délivrée à ce mouvement. Les conseillers municipaux de la ville d'Antananarivo ont également sollicité les autorités pour bloquer l'accès à cette place, dans le but de protéger les infrastructures existantes, le maintien de l'ordre public et de la paix dans la capitale.
À la lumière des affrontements et des confrontations verbales qui ont déjà eu lieu dans différents quartiers de la ville, notamment à Ampasampito, il est à craindre que des affrontements potentiels surviennent entre les partisans des deux camps dans les zones où les partisans du collectif des candidats ont prévu de lancer leur mouvement. Le choix de ces trois sites n'est pas anodin, car ces emplacements mènent tous à la place du 13 mai, où les partisans du collectif des candidats projettent de se rendre. Si ces partisans insistent pour emprunter l'avenue de l'Indépendance, ils risquent d'être pris en étau entre les forces de l'ordre qui les repousseront et les partisans du candidat Rajoelina qui les pourchasseront.
Cela augmente le risque de violence et de blessures, et l'irréparable est à craindre, d'autant plus que le terme "offrande" a été évoqué par des hauts gradés des forces de l'ordre, laissant entendre que ces derniers pourraient user de la force.
L'élan de courage des partisans du collectif à Mahitsy, dans le district d'Ambohidratrimo, qui ont accueilli chaleureusement le collectif des candidats malgré l'interdiction des forces de l'ordre, a donné un exemple de détermination pour l'ensemble de l'opposition. Selon les discours des leaders de ce mouvement au cours des derniers jours, rien ne semble pouvoir les arrêter dans leur élan. Reste à savoir à quel prix cette mobilisation se traduira.
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