La situation politique à Madagascar s'intensifie alors que la tenue d'un meeting du collectif des candidats au Palais des Sports de Mahamasina est mise en question. Des déclarations contradictoires entre les responsables du site et les candidats suscitent de vives inquiétudes quant à la réalisation de cet événement.
Un meeting controversé
Le directeur de la gestion des infrastructures de Tafita, entité supervisant l'utilisation du Palais des Sports pour le compte du ministère de la Jeunesse et des Sports, a récemment annoncé que le meeting programmé pour le 29 septembre par le collectif des candidats ne pourrait se tenir. Selon lui, le site est déjà alloué à un autre événement, une information confirmée par un communiqué officiel du 26 septembre.
Des réclamations en contrepoint
Toutefois, cette annonce contraste avec les affirmations d'Andry Raobelina, porte-parole du collectif. Selon lui, après entretien avec une responsable commerciale de Tafita, la disponibilité du Palais des Sports à la date prévue aurait été confirmée. Fort de cette assurance, le collectif a déposé une demande d'autorisation de manifestation auprès de la Préfecture de la ville d’Antananarivo le 25 septembre. La décision de cette dernière demeure toutefois en suspens.
Un contexte politique chargé
Le fond de l'affaire réside dans un contexte politique tendu, marqué par des rivalités depuis la validation de la candidature d'Andry Rajoelina et la mise en place d'un gouvernement collégial. Les tensions se sont accentuées après une réunion à huis clos initiée par le FFKM avec les 13 candidats à l’élection présidentielle. L'absence d'Andry Rajoelina, représenté par Augustin Andriamananoro, a provoqué des remous, ce dernier ayant été apparemment écarté par les autres candidats.
Avec l'arrivée imminente d'un émissaire du secrétaire général des Nations Unies, le pays attend impatiemment une possible médiation pour résoudre cette crise politique.
Les jours à venir seront déterminants pour la stabilité politique de Madagascar. Entre les revendications contradictoires concernant la tenue du meeting et le contexte électoral tendu, la nécessité d'un dialogue constructif n'a jamais été aussi cruciale. La médiation des Nations Unies pourrait s'avérer essentielle pour apaiser les tensions et orienter le pays vers un climat politique plus serein.