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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Tiako I Madagasikara se retire du collectif Firaisankina

Le parti Tiako I Madagasikara (TIM), dirigé par Marc Ravalomanana, a annoncé officiellement sa décision de suspendre sa participation au sein du collectif Firaisankina. Cette annonce, rendue publique le 30 octobre 2025 à Antananarivo, marque un tournant politique notable dans le paysage de l’opposition malgache.

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Une décision officialisée par une note signée du président du TIM

La déclaration émane d’un communiqué officiel signé par Marc Ravalomanana, président national du parti Tiako I Madagasikara. Ce document, portant l’en-tête officiel du TIM, précise que la décision intervient « après la tenue des dernières élections législatives ». Selon le texte, ces élections avaient motivé la création du collectif Firaisankina, présenté comme une structure politique provisoire.Le communiqué indique clairement que le TIM se retire désormais de cette coalition, mettant ainsi fin à sa qualité de membre actif du regroupement.

La note, enregistrée sous l’arrêté n°22 828/2014 au registre national des partis politiques, précise que cette décision prend effet immédiatement. Elle est datée et signée à Antananarivo, et revêtue du cachet officiel du Bureau national du parti Tiako I Madagasikara, confirmant ainsi sa légitimité administrative et politique.

Les raisons évoquées : la fin d’une mission conjoncturelle

D’après le contenu du communiqué, le TIM justifie sa décision par la nature même du collectif Firaisankina, créé dans un contexte bien précis : celui des dernières élections législatives. Le texte rappelle que, selon l’article premier de son règlement intérieur, la coalition avait un caractère provisoire, limité à la période électorale.Ainsi, la note stipule que la mission pour laquelle le collectif avait été fondé est désormais achevée. En conséquence, la présence du TIM en son sein n’a plus lieu d’être.

Ce retrait semble donc être une mesure institutionnelle et logique, plutôt qu’une rupture conflictuelle. Aucun désaccord interne ni tension politique n’est mentionné dans la note. Le document se limite à rappeler le cadre légal et statutaire de cette décision, tout en soulignant le respect des dispositions prévues par les textes du collectif Firaisankina.

Le collectif Firaisankina : une alliance d’opposition née du contexte électoral

Le collectif Firaisankina avait vu le jour dans la foulée des dernières élections législatives, dans un objectif clair : unir les partis de l’opposition face à l’ancien régime. Cette plateforme politique regroupait plusieurs formations ayant des orientations diverses, mais partageant la volonté commune de proposer une alternative au pouvoir en place.

Le TIM, l’un des acteurs majeurs de la scène politique malgache, en faisait partie en tant que membre fondateur. Sous la direction de Marc Ravalomanana, le parti avait choisi de rejoindre le collectif dans un esprit de concertation et d’unité, afin de renforcer la visibilité et l’efficacité des forces d’opposition lors des scrutins.

Avec le retrait du TIM, le paysage du Firaisankina pourrait être amené à évoluer, car ce parti constituait l’une de ses composantes les plus structurées et influentes. Le communiqué, toutefois, ne précise pas si d’autres formations politiques suivront cette même voie, ni quelles seront les conséquences directes de cette décision sur l’équilibre du collectif.

Une décision à portée symbolique et politique

Même si la note officielle ne contient aucune critique ni mise en cause directe, cette sortie du TIM du Firaisankina possède une forte portée symbolique. Elle reflète une volonté de retrouver une autonomie politique, sans doute dans la perspective de futures échéances électorales.

Le parti de Marc Ravalomanana, fort de son histoire et de son implantation nationale, pourrait chercher à redéfinir sa stratégie politique et son positionnement sur l’échiquier national. Le moment choisi, peu après la clôture du cycle électoral, laisse penser à une restructuration interne et à une possible réorientation de ses alliances.

Pour de nombreux observateurs, cette décision n’est pas synonyme de désunion au sein de l’opposition, mais plutôt d’une recomposition visant à mieux préparer les prochaines étapes de la vie politique du pays. Elle témoigne également du respect par le TIM des règles statutaires et juridiques encadrant la participation à une coalition temporaire.

Les formalités administratives et la diffusion de la décision

Le document officiel indique que la décision a été transmise à deux entités :– le Bureau politique du Firaisankina, conformément à l’article 9 de son règlement intérieur ;– et l’Assemblée nationale (Anténimierampirenena), afin d’en informer les instances législatives.

Cette double notification s’inscrit dans un souci de transparence administrative et de respect des procédures internes aux organisations politiques malgaches. Elle permet d’assurer que la décision du TIM soit pleinement reconnue par les organes concernés, et qu’elle soit consignée dans les archives officielles.

La communication claire et formelle autour de cette démarche illustre le souci de légalité et de discipline institutionnelle du parti, fidèle à sa réputation de structure politique respectueuse du cadre démocratique.

Une évolution dans la dynamique de l’opposition

La suspension de la participation du TIM au collectif Firaisankina pourrait avoir des répercussions sur la configuration de l’opposition à Madagascar. Le collectif, qui tirait sa force de la diversité et de la représentativité de ses membres, devra désormais composer sans le poids politique et symbolique du parti de Marc Ravalomanana.

Toutefois, le communiqué ne ferme pas la porte à d’éventuelles coopérations futures entre les anciens membres du collectif. L’usage du terme « mitsahatra » (suspendre) dans le texte malgache laisse entendre une interruption, plutôt qu’une rupture définitive. Cela pourrait signifier que le TIM reste ouvert à d’autres formes de collaboration selon l’évolution du contexte politique.

Pour l’heure, cette décision marque surtout la fin d’une étape : celle d’une alliance électorale circonstancielle, née d’un besoin d’unité face à un enjeu précis. Le TIM, en reprenant son indépendance, semble vouloir s’affirmer à nouveau comme une force politique autonome, fidèle à son identité et à sa ligne de conduite historique.

Conclusion : une clarification politique dans un contexte post-électoral

En somme, la note publiée le 30 octobre 2025 consacre une clarification politique importante. Le parti Tiako I Madagasikara, sous la présidence de Marc Ravalomanana, acte officiellement la fin de sa participation au collectif Firaisankina, en conformité avec les dispositions prévues par le règlement intérieur de ce dernier.

Cette démarche, purement institutionnelle, s’inscrit dans le prolongement d’une logique de transparence et de respect du cadre légal. Elle met un terme à une coopération née d’un contexte électoral désormais clos, sans rompre pour autant le dialogue entre les forces d’opposition.

L’avenir dira si cette suspension annonce une nouvelle stratégie d’alliance ou une reconstruction indépendante du TIM. En attendant, cette décision marque une étape clé de la vie politique malgache, dans un climat où chaque mouvement des grands partis de l’opposition est scruté avec attention.

Ce retrait, sobrement communiqué mais lourd de sens, traduit la volonté du TIM de recentrer son action politique autour de ses propres priorités, tout en continuant à jouer un rôle majeur dans l’évolution démocratique de Madagascar.

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