Alors que l'atmosphère festive de Noël enveloppe le pays, la tension politique semble s'apaiser. Les leaders de l'opposition ont choisi la voie de la tolérance dans leurs discours.
L'apaisement des conflits
L'opposition malgache semble enterrer la hache de guerre, du moins temporairement, en cette période de fête de Noël. Après des mois de joutes verbales, où le gouvernement, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), et surtout le président réélu ont été la cible des critiques acerbes des leaders politiques membres du Collectif des candidats, un vent d'apaisement souffle. Les discours prononcés par ces leaders pendant la période de Noël en sont le reflet.
La réticence de Ravalomanana
Marc Ravalomanana, figure emblématique de l'opposition, a fait preuve de réserve dans ses déclarations cette année. Contrairement à ses discours passés, il a célébré Noël avec un message empreint de résignation. Il a déclaré : "Nous avons besoin du salut, mais nous devons accepter le plan et la volonté de Dieu. Peu importe ce qui arrive, c'est son plan, nous devons donc accepter nos épreuves et être reconnaissants pour tout ce qu'il planifie pour nous." Cette attitude contraste avec ses déclarations antérieures et suggère le respect de la trêve de Noël, bien qu'il ait annoncé en début d'année qu'il était différent de celui de 2018.
Le pardon de Tahina Razafinjoelina
Tahina Razafinjoelina, leader du Firaisankinan'ny Tia Tanindrazana, a adopté un ton apaisant dans ses discours. Il a souligné l'importance de Noël comme un moment de pardon, d'unité et d'espoir, même pour ceux qui se sont sentis lésés par la stratégie du Collectif des candidats.
La tolérance au sein du Collectif
D'autres leaders de l'opposition, tels que Hajo Andrianainarivelo et Roland Ratsiraka, ont également marqué la trêve de Noël par des messages de paix. Bien que le Collectif des candidats ait exprimé sa détermination à poursuivre la lutte pour la démocratie et l'État, il maintient un ton respectueux et évite les dérapages verbaux. Cependant, l'opposition est divisée et la manière dont elle agira après la levée de l'interdiction des manifestations politiques à Antananarivo sera révélatrice de son plan pour l'avenir.
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