À l'approche du second tour des élections présidentielles en Turquie, Kiliçdaroglu déploie tous ses efforts pour mobiliser.

La dernière semaine de la campagne présidentielle en Turquie est marquée par l'approche du second tour, suite à un premier tour le 14 mai où aucun candidat n'a émergé en tant que vainqueur. Le président sortant Recep Tayyip Erdogan est considéré comme favori avec 49,5% des voix obtenues lors du premier tour. Cependant, son rival Kemal Kiliçdaroglu espère toujours le surpasser après avoir convaincu 45% des voix. Alors que le camp au pouvoir semble confiant en sa victoire, l'opposition se mobilise intensément. Dans une campagne entre les deux tours, aucune activité politique n'est insignifiante. Même la visite d'un café-librairie par le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, est hautement stratégique. S'il l'emporte, il deviendra vice-président et rencontre opportunément de jeunes personnes assises autour des tables du café. La jeunesse représente un électorat clé pour l'opposition turque, et les selfies avec le maire constituent une excellente publicité sur les réseaux sociaux.
Ekrem Imamoglu refuse de répondre aux questions des journalistes, tandis que le maire d'arrondissement Riza Akpolat, membre du même parti, est plus enclin à donner des commentaires. Cela s'explique par le fait que lors du premier tour, l'arrondissement de Besiktas a voté à 80% en faveur de Kemal Kiliçdaroglu. Cependant, cela ne suffit pas encore. Riza Akpolat résume : "Nous concentrons nos efforts sur les électeurs qui ne sont pas allés voter, ceux auxquels nous ne nous sommes pas suffisamment adressés et ceux qui se plaignent de nous. Nous essayons de les convaincre dans le peu de temps qu'il nous reste."