Le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur (Seces) section Antananarivo a renouvelé son ultimatum au gouvernement. Depuis juillet dernier, les activités académiques à l'Université d'Antananarivo sont en suspens, et le syndicat ne montre aucun signe de fléchissement.
Le nouvel ultimatum
Le Seces a donné à l'État jusqu'au 10 octobre pour répondre à ses revendications, qui incluent le paiement des arriérés des heures supplémentaires et des vacations pour les années 2018 à 2022. Ce sont principalement les vacataires, qui forment la majorité des enseignants à l'université, qui sont concernés. Ils menacent de poursuivre la suspension des cours jusqu'à ce que leurs arriérés soient payés.
Impact sur les étudiants
L'arrêt prolongé des cours a des conséquences dramatiques sur la vie académique et future des étudiants. Pris en otage entre les demandes du syndicat et l'inaction gouvernementale, les étudiants sont les véritables victimes de cette impasse.
Des actions en cours
Pour mettre davantage de pression sur le gouvernement, le Seces prévoit une autre assemblée générale le 15 septembre. Le 5 septembre, les enseignants membres du Seces ont déjà organisé un sit-in à l'Esplanade d'Ankatso, revêtus de leur toge universitaire, pour montrer leur détermination.
Un conflit de longue date
Ce n'est pas la première fois que le Seces et le gouvernement sont en désaccord. Le bras de fer dure depuis des années et chaque partie reste sur ses positions. Le gouvernement, malgré les gouvernements successifs, a montré peu d'empressement à résoudre ce conflit, contribuant à l'enlisement de la situation.
Le nouvel ultimatum du Seces met en lumière un problème persistant dans le secteur de l'enseignement supérieur à Antananarivo. Alors que les enseignants réclament ce qui leur est dû, le gouvernement tarde à agir, et ce sont les étudiants qui en paient le prix. Le Seces espère que cette nouvelle date butoir incitera le gouvernement à prendre des mesures concrètes, mais jusqu'à ce que cela se produise, l'avenir académique de milliers d'étudiants reste incertain.