Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé la nomination de Nadir Larbaoui, 74 ans, au poste de premier ministre. Diplomate de carrière et ancien ambassadeur aux Nations unies, Larbaoui remplace Aymen Benabderrahmane, dont les fonctions ont été révoquées. Cette décision survient après des critiques persistantes envers Benabderrahmane, jugé effacé et sans charisme, notamment en ce qui concerne les difficultés du pays, telles que la pénurie alimentaire.
Restructuration des services présidentiels
Le remplacement du premier ministre s'inscrit dans un contexte plus large de restructuration des services présidentiels. Un décret a récemment nommé neuf conseillers chargés de suivre et de participer à la mise en œuvre du programme présidentiel. Bien que le décret insiste sur le fait que ces services ne doivent pas se substituer aux institutions compétentes, certains observateurs y voient la création d'un "gouvernement bis" visant à centraliser davantage la prise de décision.
Boualem Boualem : pièce maîtresse de la restructuration
Au cœur de cette restructuration se trouve Boualem Boualem, ancien magistrat et ami du président, désigné directeur de cabinet par intérim. Il assure également la fonction de conseiller chargé des affaires juridiques, des relations institutionnelles, des enquêtes et des habilitations. Cette initiative a suscité des interrogations quant à une possible volonté de renforcer la centralisation du pouvoir à l'approche des élections présidentielles prévues en décembre 2024.
La nomination de Nadir Larbaoui et la réorganisation des services présidentiels reflètent un contexte politique en évolution en Algérie, avec des implications potentielles sur la direction du pays à l'aube du deuxième mandat du président Tebboune.