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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Un rapport qualifie le cricket au Royaume-Uni de sport raciste, sexiste et élitiste.

Le cricket, un sport inventé par les Anglais au XVIe siècle et toujours populaire au Royaume-Uni, est remis en question par un rapport commandé par la fédération, qui souligne son caractère sexiste, raciste et classiste.



Le rapport commandé par la fédération anglo-galloise est alarmant, avec plus de 4 000 joueurs et entraîneurs témoignant de conclusions troublantes. Il révèle un racisme profondément enraciné dans le sport, avec les trois quarts des joueurs noirs et plus de 80% des joueurs issus du sous-continent indien déclarant être victimes de discriminations. Ces comportements vont des petites vexations et insultes sur le terrain de la part d'autres joueurs et des fans, à la normalisation de ces actes par les autorités du sport. Le rapport, réalisé par une commission indépendante, souligne également l'absence de représentation des minorités ethniques au sein des principales instances du cricket anglais et gallois, avec seulement une personne noire parmi les autorités et moins de 3% de personnes sud-asiatiques, alors qu'elles représentent plus d'un quart des licenciés.


Le rapport met en évidence des inégalités flagrantes dans le cricket, avec les femmes touchant cinq fois moins en salaire que les hommes, et un accès limité aux infrastructures, renforcé par une culture de vestiaire propice à la misogynie dans les stades. Le rapport souligne également l'absence de représentation des minorités ethniques et de genre au sein des instances de décision. De plus, le cricket est un sport socialement marqué, réservé aux personnes aisées. L'inscription dans un club peut coûter jusqu'à 1 000 euros par an, excluant ainsi les élèves des écoles publiques défavorisées. Les écoles privées, quant à elles, sont privilégiées et servent de vivier pour les talents recherchés par les coaches et les clubs.


Le rapport met en évidence le traditionnel match annuel de cricket entre les prestigieuses universités de Cambridge et d'Oxford en Angleterre, institutions parmi les plus chères du pays. Il souligne un système de "boys' club" et propose une quarantaine de recommandations, notamment pour accroître la visibilité des ligues féminines, atteindre l'égalité salariale d'ici 2030, améliorer la transparence des dispositifs de recrutement et établir des procédures efficaces en cas de plaintes. La fédération est en train d'examiner ces recommandations et devrait y répondre dans les trois prochains mois. Cependant, il est important de souligner que le cricket anglo-gallois était déjà conscient de ces problèmes, du moins en ce qui concerne le racisme. Un rapport précédent avait déjà signalé les discriminations il y a 24 ans, mais la fédération n'a pas pris les mesures nécessaires à l'époque. Cette fois-ci, la Commission pour l'équité réclame une action rapide.

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