La proposition d'établir deux États, Israël et la Palestine, coexistant côte à côte, refait surface dans les discussions actuelles concernant le conflit israélo-palestinien. Souvent encensée comme la meilleure voie pour résoudre cette lutte perpétuelle pour la terre disputée, cette solution rencontre également un scepticisme profond. Beaucoup estiment que son application est soit indésirable, soit devenue pratiquement impossible, jetant le doute sur sa faisabilité réelle.
Certains protagonistes rejettent catégoriquement cette proposition. D'autres la jugent irréalisable à ce stade, évoquant des considérations de temps, de sérieux, voire même la perception de son impossibilité intrinsèque. Pourtant, des voix raisonnables soutiennent qu'aujourd'hui est le moment crucial pour commencer à imposer cette solution des deux États. Celle-ci, bien que revêtant un aspect idéaliste, semblerait être la seule à correspondre à la complexité réelle de ce conflit.
Obstacles et réalités du terrain
De multiples arguments alimentent la réfutation de cette idée en invoquant un "rêve impossible". Depuis plus de quinze ans, les dirigeants israéliens, élus par des majorités opposées à toute concession territoriale, ont permis une expansion constante des implantations dans les territoires palestiniens. Ces colonies israéliennes, comptant 500 000 habitants en Cisjordanie et plus de 200 000 dans la partie orientale de Jérusalem, fragmentent le territoire palestinien. Elles entravent toute possibilité d'un État palestinien viable, anéantissant ainsi toute perspective de continuité territoriale.
Divisions et conséquences
Sur le terrain politique palestinien, des divergences profondes existent également. Le Fatah en Cisjordanie reste en faveur de la solution à deux États, tandis qu'à Gaza, le Hamas, ayant gagné en popularité après des événements récents, nourrit l'ambition d'éradiquer Israël. Les récents épisodes de violence ont engendré un sentiment de haine qui pourrait marquer une génération entière.
Envisager l'après-guerre : nécessité d'action
Lorsqu'on envisage l'après-guerre, la nécessité d'une solution à deux États émerge clairement. La reconstruction de Gaza et la gestion d'une crise humanitaire d'une telle ampleur ne peuvent être assumées ni par Israël ni par ce qui restera du Hamas. Une administration sous mandat international, sous une forme adaptée, semble inévitable pour éviter un lent processus de "somalisation" à Gaza.
Perspectives de résolution
Avec l'absence de volontaires pour prendre en charge la situation post-guerre, il est évident que tout engagement nécessitera une garantie pour un règlement politique du conflit israélo-palestinien. Les pays arabes, les nations européennes, les États-Unis, une Autorité palestinienne revigorée ou l'ONU sont tous concernés, mais la nécessité d'une résolution politique reste cruciale pour toute implication future.
Cette vision alternative met en lumière les obstacles, les enjeux et les défis à surmonter pour réaliser la solution des deux États dans le contexte actuel du conflit israélo-palestinien.
Comments