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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Vague de violence extrême en Haïti : l'ONU appelle à l'aide

Photo du rédacteur: Andriamihaja RafanomezantsoaAndriamihaja Rafanomezantsoa

En avril, Haïti a connu une augmentation alarmante de la violence, avec un bilan dépassant les 600 décès.

La situation en Haïti se détériore davantage avec une vague de violence extrême qui a causé la mort de plus de 600 personnes rien qu'au mois d'avril 2023, selon une alerte de l'ONU le mardi 9 mai. La capitale, Port-au-Prince, a été touchée dans plusieurs quartiers, conduisant l'ONU à appeler à un déploiement urgent d'une force de soutien. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme rapporte que, sur les trois premiers mois de 2023, au moins 846 personnes ont été tuées, avec 393 blessées et 395 enlevées, soit une augmentation de 28% de la violence par rapport au trimestre précédent. Le Haut-Commissaire Volker Türk dénonce un cycle de violence sans fin et souligne la nécessité d'une réponse d'urgence face à la situation critique en matière de droits de l'homme.


Selon un rapport trimestriel publié par l'ONU, la violence en Haïti ne cesse de s'intensifier et de s'étendre. Les gangs cherchent à étendre leur emprise et des zones autrefois considérées comme sûres, telles que Kenscoff, Pétion-Ville et le département de l'Artibonite, sont maintenant touchées. Les enlèvements ont augmenté de 12% par rapport au trimestre précédent, avec au moins 395 cas enregistrés au premier trimestre 2023. Les gangs continuent d'utiliser la violence sexuelle comme moyen de terreur, infligeant des souffrances à la population. Le rapport mentionne également des attaques perpétrées par des tireurs embusqués qui tirent sans discernement sur des passants ou des habitations, ainsi que des incidents où des personnes ont été brûlées vives dans les transports en commun.


Parallèlement, des groupes d'autodéfense, appelés "brigades de vigilance", ont émergé en réponse aux appels de personnalités politiques et de journalistes pour que les citoyens s'organisent contre la violence des gangs. Cependant, ces groupes ont également été impliqués dans des lynchages collectifs, entraînant la mort d'au moins 75 personnes, dont 66 membres de gangs, au premier trimestre. Le Haut-Commissaire a réitéré son appel à la communauté internationale pour qu'elle soutienne le renforcement de la police nationale d'Haïti et déploie une force de soutien spécialisée à court terme, respectant les droits de l'homme et avec un plan d'action complet pour aider les institutions haïtiennes.

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